Vers une valorisation renforcée du doctorat dans les entreprises et dans la société
10 préconisations pour une meilleure reconnaissance du doctorat
Le rôle de l'Association Bernard Gregory (ABG)
La presse en a parlé...
En France, bien que le doctorat soit un véritable levier pour l'innovation et la compétitivité des entreprises, sa reconnaissance hors du monde académique reste encore en deçà des attentes. Le rapport rédigé par Sylvie Pommier et Xavier Lazarus, commandé par les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ainsi que de l’Industrie, présente des recommandations ambitieuses pour améliorer la valorisation du doctorat et maximiser son impact au sein de l'économie et de la société françaises. Ces propositions ouvrent la voie à un avenir où le doctorat est pleinement intégré et reconnu pour ses compétences et son apport unique.
Un contexte prometteur
Avec seulement 1 % de docteurs dans la population active âgée de 25 à 34 ans, la France se situe en dessous de la moyenne de l'OCDE. Cependant, cette situation offre un potentiel de croissance important, notamment par rapport à des pays comme l'Allemagne ou les États-Unis, qui intègrent davantage de docteurs dans leurs secteurs économiques. Bien que des progrès aient été réalisés ces dernières années, il existe encore des opportunités de renforcer la place des docteurs dans les entreprises et de changer les perceptions culturelles. En effet, de plus en plus de jeunes docteurs choisissent de rejoindre le secteur privé, mais cette transition pourrait être fluidifiée et mieux soutenue.
Le rapport de Pommier et Lazarus propose 10 recommandations essentielles qui visent à transformer l’écosystème du doctorat en France. Ces préconisations, articulées autour de plusieurs axes stratégiques, permettent de valoriser pleinement les compétences des docteurs et de les rendre plus visibles et accessibles pour les entreprises et la société.
- Création de l'"Indice d’intensité doctorale" (I2Doc)
Cette initiative vise à mesurer la présence des docteurs dans les entreprises, pas seulement dans les centres de R&D, mais aussi dans des postes stratégiques tels que la direction ou le conseil. L’I2Doc permettra de mettre en lumière la diversité des rôles joués par les docteurs au sein des entreprises, contribuant ainsi à une meilleure reconnaissance de leur potentiel.
- Mise en place d’une plateforme nationale pour l’emploi des docteurs
Cette plateforme permettra de centraliser les données sur les carrières des docteurs et les opportunités professionnelles, facilitant l’accès à l’emploi pour les jeunes docteurs et permettant aux entreprises de mieux comprendre les compétences transversales des docteurs, au-delà de la recherche académique.
- Renforcement des liens entre le doctorat et l’entreprise
Le rapport propose de favoriser les immersions professionnelles des doctorants dans des secteurs non académiques, notamment par des stages ou des missions de conseil. Cette approche enrichira le parcours des doctorants et facilitera leur insertion dans le secteur privé, en valorisant leurs compétences pratiques.
- Promotion des parcours pré-doctoraux pour les ingénieurs
Encourager les étudiants ingénieurs à envisager le doctorat est une mesure clé pour renforcer l’innovation. En intégrant des parcours coordonnés entre master et doctorat, cette préconisation vise à diversifier les profils des docteurs et à offrir de nouvelles perspectives professionnelles aux ingénieurs.
- Amélioration de l’accompagnement des doctorants
Afin de mieux préparer les doctorants à leur avenir professionnel, il est essentiel de renforcer l'accompagnement des écoles doctorales, en mettant l'accent sur la valorisation de leurs compétences transversales comme la gestion de projet, la communication scientifique ou l'analyse critique. Cela permettra de mieux les préparer à une carrière dans le secteur privé.
- Révision du Crédit d'Impôt Recherche (CIR)
Le rapport recommande d’ajuster les critères du CIR pour mieux valoriser l’apport des docteurs dans les activités de recherche et d’innovation des entreprises. Ce changement favoriserait une simplification des démarches pour les entreprises et encouragerait la reconnaissance des docteurs dans le cadre des investissements en R&D.
- Création d’un réseau d’ambassadeurs du doctorat
Ce réseau serait composé de docteurs issus de divers secteurs professionnels, qui incarnent la diversité des parcours et des carrières possibles pour les docteurs. Ces ambassadeurs auraient pour mission de promouvoir la richesse des compétences des docteurs et de renforcer leur visibilité dans la société et au sein des entreprises.
- Systématisation des immersions professionnelles pendant le doctorat
Il est proposé que chaque doctorant ait l’opportunité de réaliser une expérience significative dans le secteur privé, que ce soit sous forme de missions de conseil ou d’implications dans des projets d’innovation. Ces immersions faciliteraient leur transition vers le monde professionnel tout en leur permettant de mettre en pratique leurs compétences de recherche.
- Renforcement de la coopération entre écoles doctorales et entreprises
Les écoles doctorales doivent davantage travailler en partenariat avec les entreprises pour préparer les doctorants à valoriser leurs compétences. Cette coopération permettrait d’identifier plus clairement les besoins des entreprises et d’adapter les formations doctorales en conséquence, offrant ainsi aux doctorants des perspectives de carrière plus vastes.
- Promotion de la reconnaissance du doctorat au sein des écoles d’ingénieurs
Pour mieux valoriser le doctorat auprès des ingénieurs, le rapport préconise de sensibiliser davantage les écoles d’ingénieurs aux atouts du doctorat. En montrant que le doctorat peut être une véritable plus-value pour leurs carrières, les écoles d’ingénieurs contribuent à diversifier les profils et à renforcer l’innovation dans les entreprises.
L’Association Bernard Gregory (ABG) est un acteur clé dans la mise en œuvre de ces recommandations. Forte de son expérience dans l'accompagnement des docteurs, l’ABG est bien placée pour jouer un rôle central dans la mise en place de la plateforme nationale pour l’emploi des docteurs et dans la création du réseau d’ambassadeurs du doctorat. L’ABG peut également contribuer activement à renforcer la coopération entre les écoles doctorales et les entreprises, en organisant des événements, des formations et des mises en relation pour faciliter l’insertion professionnelle des docteurs.
En tant qu’acteur engagé pour la visibilité et l'insertion des docteurs dans le monde professionnel, l’ABG pourrait également soutenir la création de l’indice d’intensité doctorale en collaborant avec les entreprises et les institutions publiques. De plus, son rôle dans la valorisation des compétences transversales des docteurs et l’organisation de formations et d’ateliers pourrait contribuer à rendre ces compétences mieux compréhensibles et plus appréciées par les employeurs.
Ainsi, le rapport de Pommier et Lazarus s’inscrit parfaitement dans la mission de l’ABG de renforcer l’attractivité du doctorat et de soutenir l’intégration des docteurs dans le secteur privé. En jouant un rôle de catalyseur dans l’application de ces préconisations, l’ABG contribuera à construire un avenir où le doctorat est reconnu comme un atout stratégique pour l’innovation et la compétitivité des entreprises, tout en offrant aux jeunes docteurs un large éventail de perspectives professionnelles.