Enquête sur l'emploi des docteurs de l'Université Toulouse 1 Capitole

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L'Observatoire de la Vie Étudiante (OVE) publie une enquête sur les docteurs de l'Université Toulouse 1 Capitole. Plus précisément, l'enquête porte sur les docteurs diplômés entre 2004 et 2006 qui étaient en situation d'emploi fin 2010. L'essentiel des 113 répondants sont docteurs en droit, en économie et en gestion et leur situation professionnelle est analysée six mois après la soutenance et au moment de l'enquête, fin 2010.

Situation six mois après la soutenance
70% des docteurs ont déclaré qu'ils étaient en emploi six mois après leur soutenance. On enregistre toutefois des écarts très importants selon les disciplines. Les juristes n'étaient que 55% à être en emploi, six mois après leur soutenance, ce qui peut s'expliquer par le fait qu'ils sont nombreux à poursuivre leurs études dans des cursus obligatoires pour l'accès à certaines fonctions (écoles d'avocats par exemple). Les économistes, qui s'orientent plus majoritairement vers l'enseignement et la recherche, sont 82% à se déclarer en emploi mais on note une très forte proportion de CDD, Ater et post-docs.
Situation fin 2010
Premier constat : en 2010, 70% des répondants occupent des postes de cadres ou de fonctionnaires de catégorie A et 26% exercent une profession libérale. Professions libérales tenues quasi exclusivement par les juristes dont la moitié s'oriente vers ce type de profession.

L'enseignement supérieur et la recherche emploient près de 70% des économistes et 50% des gestionnaires. Seuls 8% des docteurs travaillent dans le secteur privé (hors professions libérales).

Les revenus annuels bruts moyens s'établissent à 43 800 € pour les hommes et 38 300 € pour les femmes, toutes disciplines confondues. Ces moyennes sont toutefois tirées vers le haut par les économistes dont les salaires sont de loin les plus élevés (jusqu'à 65 000 € pour la promotion 2006).

De l'utilité du doctorat
83% des docteurs estiment que leur expérience doctorale leur a été utile pour trouver un emploi; Cette proportion est notablement plus faible chez les juristes (73%). De fait, les avocats et les magistrats sont aussi les plus sceptiques quant à l'utilité du doctorat pour le développement de leur carrière.

En conclusion, l'auteur insiste notamment sur la situation particulière des économistes qui bénéficient du rayonnement international de la Toulouse School of Economics qui a su attirer et sélectionner les meilleurs étudiants et doctorants au niveau international et a mis en place une politique élitiste de recrutement des enseignants-chercheurs. "Une politique exigeante sur les capacités et l'investissement demandé" et qui a tendance à sélectionner "un profil d'étudiant qui aura plutôt vocation à devenir chercheur ou enseignant-chercheur". Leurs salaires élevés s'expliquent d'ailleurs par certains très hauts salaires obtenus dans l'enseignement privé à l'étranger.

Source : L'emploi des docteurs de l'Université de Toulouse Capitole, résultats de l'enquête sur le devenir des docteurs d'UT1-Capitole de 2004, 2005, 2006, Guy Ourliac, SCOR, Cellule d'aide au pilotage, OVE, Université Toulouse 1 Capitole, Février 2011.