Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche : le rapport

Wojciech Lewandowski - webmaster éditorial

le rapport final des Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche a été remis lundi 17 décembre 2012 au président de la République François Hollande par Françoise Barré-Sinoussi, présidente du comité de pilotage, et Vincent Berger, rapporteur général.

Il contient 135 propositions élaborées en cinq mois de concertation avec la communauté scientifique et universitaire, et les partenaires économiques, territoriaux et institutionnels. Il va permettre de définir les futurs arbitrages et aboutira en 2013 à la nouvelle loi sur l'enseignement supérieur et la recherche. « L’importance accordée à la recherche et à l'enseignement supérieur permet à une nation d'affirmer un cap de civilisation » souligne Vincent Berger dans la dernière phrase d’introduction du document.

Voici des propositions formulées dans le rapport :


34.
« Faire reconnaître le doctorat dans les grilles de la haute fonction publique, et dans les conventions collectives des branches professionnelles. Prendre en compte le doctorat dans les concours d’accès à la fonction publique et inscrire à terme (10 ans) un quota minimal de docteurs dans les grands corps de l’Etat. »

35. « Créer un statut particulier de doctorant en formation tout au long de sa vie. »

54. « Construire un agenda stratégique sur les grands enjeux de société et mobiliser les organismes de recherche, les universités, les collectivités territoriales, les entreprises et la société civile autour de cet agenda. »

56. « Encourager les mobilités entre les différents statuts de chercheur, d’enseignant chercheur, ou d’employé d’autres secteurs du monde socio-économique. »

57. « Evaluer l’utilisation du Crédit Impôt Recherche et en faire un véritable outil de pilotage, utiliser le CIR pour favoriser encore davantage le recrutement de docteurs dans les entreprises, pour favoriser les coopérations public-privé en général. »

58. « Encourager tous les organismes de recherche, universités et écoles, à construire des relations bilatérales et directes avec les autres acteurs du monde socio-économique, en particulier les PME/ETI. »

59. « Augmenter les soutiens de base des laboratoires. »

73. « Développer des pratiques permettant de démocratiser les choix scientifiques et de mener des débats de société au niveau local ou régional comme au niveau national : conventions de citoyens, recherche participative, living lab, associations de diffusion de la culture scientifique, expertise collective mixte. »

74. « Promouvoir la diffusion d’émissions scientifiques par les médias publics, avec implication d’acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche, en privilégiant les approches pluridisciplinaires et en promouvant la parité femmes/hommes dans les intervenants. »

102. « Simplifier le système national et les systèmes régionaux de l’innovation, clarifier leurs rôles et mettre en adéquation leur feuille de route et leurs modèles économiques. »

103. « Organiser les principaux sites universitaires et scientifiques comme des écosystèmes de la connaissance facilitant la coopération entre le monde académique et les acteurs économiques, facilitant la valorisation et le transfert technologique afin de générer des créations d’emplois, facilitant le renforcement et la croissance des PME par l’innovation, la compétitivité et l’attractivité du territoire national. »

134. « Dépasser à terme 0,85% du PIB pour les dépenses de recherche publiques, hors militaire et grands programmes technologiques. Atteindre ainsi 1,15% du PIB pour le total des dépenses publiques de recherche et de développement. »

135. « Augmenter les budgets des universités progressivement pour atteindre une dépense de 9000 euros par étudiant, hors dépenses de recherche. »


> Télécharger le rapport de synthèse des Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche