« Les docteurs de l’ONERA : des experts scientifiques au service des industriels »

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Joëlle Dumas, responsable emploi à l’ONERA  décrit les missions du centre de recherche et le recrutement des docteurs à l'ABG.
 

Appui à l’industrie

Créé en 1946, l’ONERA est le centre français de la R&T aéronautique, spatiale et de défense (ASD). Il compte un peu plus de 2100 salariés dont 263 doctorants

L’ONERA, « the French aerospace Lab », a pour vocation de répondre en amont  aux besoins de la recherche industrielle dans les secteurs de l’aéronautique, du spatial et de la Défense. Les équipes de l’ONERA répondent aux besoins de la recherche appliquée des entreprises tout particulièrement en matière de sécurité aérienne, la gestion du trafic aérien, la réduction du bruit et des émissions polluantes… Le modèle économique de l’ONERA est unique en Europe  car il est financé à hauteur de 60 % par les contrats qu’il signe avec ses partenaires industriels et étatiques.

L’ONERA travaille pour des agences, des institutionnels, des grands groupes industriels et des PME. Joelle Dumas précise : « L’ONERA est perçu comme le partenaire privilégié des très grands groupes industriels tels que Airbus Group ou Dassault mais à l’ONERA nous venons aussi en appui  des projets de recherche des PME et PMI. Les petites entreprises sont très présentes dans nos secteurs d’activité ». Joelle Dumas reprend : « Les start-up développent des technologies de pointe dans nos domaines d’activités. Pour soutenir ces innovations, nous signons des accords de recherche ou créons des laboratoires communs. L’ONERA a même essaimé des start-up ». Ainsi la PME Phasics sous licence ONERA couvre les domaines du contrôle des optiques et la mise en forme des faisceaux.

« Nous  accordons une grande importance à la transmission de la culture scientifique. Les docteurs recrutés chez nous sont encouragés à passer leur HDR (Habilitation à Diriger des Recherches) », reprend Joëlle Dumas. Elle ajoute : « ils peuvent ainsi encadrer des doctorants et enseigner à l’université afin de susciter des vocations en rendant accessibles des domaines pointus ». Une initiative originale est à signaler : il s’agit des « podcasts ONERA ». En une quinzaine de minutes, la web radio des chercheurs  du  « french aerospace lab » fait le point sur les avancées d’une thématique de recherche. Ces émissions sont destinées autant aux acteurs étatiques et industriels qu’aux  étudiants en sciences et à leurs professeurs.

Recrutement des doctorants et des docteurs

L’ONERA accueille en permanence plus de 200 doctorants amenés à travailler sur des thèmes interdisciplinaires. Ainsi, en 2012, 73 doctorants ont été recrutés dans les domaines suivants : mécanique des fluides et énergétique, traitement de l’information et des systèmes, matériaux et structures et enfin physique. Les compétences scientifiques,  la capacité à travailler en équipe, la créativité et les compétences en communication sont primordiales.

Une fois leur thèse soutenue, 13 % intègrent l’organisme, 10 % la fonction publique (en majorité l’université),  10 % les autres organismes de recherche dont le CEA ou le CNES. Un bon tiers des docteurs formés à l’ONERA rejoignent les industries aéronautiques et spatiales, d’autres encore partent en post doc à l’étranger. Joëlle Dumas explique : « Près de 40 % des docteurs que nous recrutons bénéficient d’une première expérience à l’international pendant laquelle ils ont développé leur réseau et  ont été formés à d’autres méthodes de travail ». Il n’est donc pas rare qu’un docteur formé à l’ONERA soit embauché après un post doc à l’étranger.

Joëlle Dumas encourage les candidats désireux de rejoindre l’ONERA à se renseigner auprès de ses scientifiques afin d’échanger sur leurs travaux de recherche. Elle  complète : « Les candidats peuvent aussi s’informer auprès de nos doctorants. Il est souvent plus facile de s’adresser à un pair de la même génération, lors de Doctoriales par exemple. Nos doctorants sont nos ambassadeurs. Un candidat bien documenté sera plus performant en entretien. Il est absolument nécessaire de se bâtir un réseau. »

Les offres de postes sont publiées sur les sites de l'ABG, d'aeroemploi formation, et bien sûr le site de l’ONERA. Les annonces sont également envoyées aux écoles d’ingénieurs et aux universités selon les postes.

Qu’en est-il du processus de recrutement ?

« Après une première sélection sur CV, les candidats rencontreront à la fois le chargé de recrutement, les responsables scientifiques ad hoc et les directeurs concernés. Lors de ces entretiens, les candidats sont invités à exposer leur parcours et leurs atouts. Une capacité à montrer leur passion pour la science peut faire la différence. »

Quelle évolution possible ?

Une carrière axée sur le management commence par la prise de responsabilité d’une équipe. Le management dans cet organisme est davantage transversal que hiérarchique car il y a peu d’échelons jusqu’à la Direction Générale. L’expression « carrière projet » volontiers utilisée à l’ONERA illustre une évolution de carrière axée sur une gestion de projets très diversifiés.

Le scientifique pourra aussi évoluer vers une filière d’expertise ou de management comme dans la plupart des grandes entreprises après une première expérience réussie au sein de l’organisme

Les projets de l’ONERA ?

Joëlle Dumas conclut : « L’ONERA fait partie intégrante de la future grande université Paris- Saclay qui va être créée officiellement le premier janvier 2015. Ce projet d'université est remarquable car il est le seul à associer des centres de recherche finalisés comme l'ONERA à une université. Notre positionnement sera d’autant plus stratégique dans l’avenir en terme de visibilité internationale, collaboration de recherche et partenariat industriel. »

 
A propos d'ABG :
 
Fondée en 1980, ABG :
  • favorise le rapprochement entre monde économique et académique,
  • facilite la mobilité professionnelle des docteurs,
  • accompagne les entreprises dans le recrutement des docteurs,
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