« Un recrutement se joue en trois minutes »

Catherine Gayda - Responsable emploi et relations internationales

« L’attitude du candidat et sa poignée de main sont déterminantes lors de l’entretien. La première impression est primordiale ! » explique Alain Berger, docteur en informatique et cofondateur de la société Ardans. « Les candidats n’ont pas conscience que c’est le recruteur qui prend le plus gros risque en les embauchant. Un recrutement raté coûte très cher à l’entreprise » insiste Alain Berger. « Une petite entreprise comme la nôtre recrute peu mais nous rencontrons régulièrement des candidats afin de connaître des talents potentiels. Ensuite survient l’opportunité, le créneau qui fait qu’un projet nous autorise à accueillir une nouvelle ressource, un nouveau talent dans l’entreprise… et là un recrutement intervient » ajoute-t-il.
Si Alain Berger insiste tant sur la personnalité des candidats, c’est que son domaine, l’ingénierie de la connaissance, nécessite tout autant les méthodes de travail acquises par les docteurs pendant leur thèse que leurs compétences scientifiques. Née il y a 40 ans des recherches en intelligence artificielle, l’ingénierie de la connaissance couvre tout un cycle depuis l’émergence de l’élément de la connaissance jusqu’à sa validation par un expert. Au sein de la société Ardans, les ingénieurs de la connaissance ont pour mission de comprendre les métiers de leurs interlocuteurs, recueillir l’expertise de ces spécialistes et la formaliser dans une base de données qui sera disponible pour ceux qui en ont besoin. «Nous recherchons pour nos métiers des personnes ayant de la rigueur, de l’écoute, une capacité d’apprentissage, de modélisation, de formalisation, d’écriture, et de communication » détaille le chef d’entreprise.

Créée en 1999, la société française Ardans emploie 13 salariés dont 4 docteurs de toutes disciplines. Cette entreprise intervient auprès de très grands groupes industriels et de services tels que : PSA Peugeot Citroën, ArcelorMittal, Air Liquide, EdF, Michelin, GDFSUEZ, Airbus, Total, Klinger, Société Générale, Vinci, Veolia, Orange….

Alain Berger revient sur l’ingénierie de la connaissance : « Notre métier consiste à formaliser les connaissances des experts chez nos clients et d’en garder la mémoire ». L’ingénieur de la connaissance se déplace chez le client et recueille son expertise. L’ingénieur doit donner envie à cet expert de participer au projet et surtout de devenir le moteur de la mission, un moteur qu’il conviendra de canaliser. Ses qualités humaines sont donc essentielles. « Le docteur formé au questionnement fait un bon ingénieur de la connaissance. Il doit accepter humblement de commencer chaque mission en faisant abstraction du savoir dont il dispose sur le sujet. Il bâtira le recueil de connaissances de l’expert en « reconstruisant » selon les termes et les expériences de ce dernier tout au long de la mission. Cette posture mentale est déroutante mais les docteurs ont appris à la pratiquer lors de leur thèse » conclut-il.




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