Osez vous engager sur des missions de consultant après votre thèse

Itw gaetan Bourmaud ABG

« Je considère que mon doctorat en ergonomie en convention CIFRE a été une formidable opportunité pour m’orienter vers le conseil en entreprise » assure Gaëtan Bourmaud, docteur en ergonomie et cofondateur d’AXErgornomie, cabinet de conseil en ergonomie. Il revient plus en détails sur les liens entre doctorat et conseil.

« Je vois effectivement de très nombreux points de convergence entre la thèse et le conseil. Bien sûr, l’objectif diffère, mais d’une manière générale les docteurs ont appris durant leur thèse à appréhender une situation complexe et se documenter, à définir une problématique, à la traiter et à la dépasser, à défendre leur  travail... Le métier de consultant renvoie selon moi beaucoup à tout cela, peu de missions de conseil peuvent faire peur après une thèse » insiste-t-il.
 
Gaëtan Bourmaud connaît parfaitement le métier de consultant, qu’il exerçait avant même sa soutenance de thèse, dans le cabinet qu’il a créé en 2004. Il a trouvé ses premiers clients en activant le réseau qu’il avait tissé en exerçant tout autant des activités de recherche qu’associatives. « Mes contacts en tant que Président d’ErgoPsy8 (association des anciens du Master d’ergonomie de l’Université de Paris VIII) comme mes rencontres lors des manifestations scientifiques auxquelles j’ai participé tout le long de ma thèse, m’ont permis de me faire connaître. La thèse, c’est aussi un moment de vie professionnelle pour construire un réseau » explique-t-il.

Le jeune ergonome avait déjà acquis de l’expérience durant sa convention CIFRE chez TDF. La société lui avait en effet confié différentes missions, plus ou moins directement liées à sa thèse. Si ces projets étaient très intéressants, ils empiétaient sur le temps dédié à la thèse. Afin de mener de front ses interventions en entreprise ainsi que son doctorat, Gaëtan a appris à négocier : « N’envisageant pas de refuser ces opportunités, j’ai tâché de concilier mon travail de recherche et les attentes et objectifs liés, et les missions qui m’étaient demandées en interne. J’ai beaucoup appris, y compris concernant la tenue d’enjeux nombreux et en tension » témoigne-t-il.

« Mais il n’y a pas que le conseil comme choix alternatif à la carrière universitaire pour les docteurs, et pas seulement en ergonomie ! Etre titulaire d’un doctorat est un gage de qualité pour les entreprises qui, pour certaines, recherchent spécifiquement ce profil, notamment pour leur R&D » se réjouit Gaëtan.

Si la mobilité professionnelle des docteurs en ergonomie vers le secteur privé apparait bien encouragée, le retour du secteur privé vers le secteur académique est également possible. A l’instar de Gaëtan Bourmaud, également Professeur Associé des Universités à mi-temps (PAST) à la Chaire d’ergonomie du Cnam de Paris, de nombreux ergonomes praticiens enseignent à l’université. Pour Gaëtan, l’enseignement  est  très complémentaire de  son travail d’ergonome : « Si le travail en entreprise alimente aujourd’hui mon travail de recherche, en retour la conceptualisation que j’ai ainsi l’occasion de produire joue utilement un rôle dans mon activité de consultant » résume-t-il.

 
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