Paroles de docteur : Marjorie Meunier, d'anthropologue à cheffe d'entreprise

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Fille de forains, chez qui les études suprieures ne sont pas monnaie courante, Marjorie Meunier a mené un parcours très atypique qui l'a conduite d'un doctorat en anthropologie au conseil aux entreprises. Pour cela elle a créé son entreprise, au terme d'un parcours sur lequel elle revient avec l'ABG.  

 

Propos recueillis par Ouissame Benfaida (communication) et Bérénice Kimpe (International)


Les origines et moteurs de mon parcours

Mon projet doctoral : comprendre comment rétablir un équilibre "valeurs - stabilité économique"

Du doctorat au conseil : une continuité des idées et des valeurs

La création de mon entreprise Alterna R&D

Conseils


Les origines et moteurs de mon parcours 

En effet, jusqu’à mon entrée à l’école primaire, nous voyagions partout en France avec le manège : c’est le quotidien des forains, nous sommes nomades. De fait, ma scolarité n’a commencé qu’au primaire. Cela n’a pas toujours été une évidence, autant dire qu’un doctorat est particulièrement rare dans mon milieu, et quand j’étais plus jeune, les autres forains arrêtaient généralement leurs études plus tôt pour travailler sur la fête foraine.

L’école a toujours été importante pour mes parents. Au CP, je suis entrée par hasard dans une école d’application, où j’ai appris l’anglais. A l’époque, ce n’était pas courant. J’ai très vite développé un intérêt pour les langues et le voyage. Cette filière européenne m’a aussi donné le goût de l’effort, le goût d’apprendre. Tout ceci a joué un grand rôle dans mon devenir d’anthropologue.

Pendant ma scolarité, j’ai vécue des expériences particulières qui m’ont ouvert les yeux et poussée à grandir. En tant que foraine, j’étais très mal acceptée par les autres élèves. Ils voyaient une différence que je ne comprenais pas totalement moi-même. A cet âge, comment comprendre qu’en parlant la même langue, vivant dans la même ville, je n’étais pourtant pas comme eux ? Cette forme de mise à l’écart m’a amenée à me poser beaucoup de questions, sur les autres, sur leur comportement, sur le fonctionnement de leurs groupes mais aussi plus largement sur le monde social.

J’ai alors essayé de comprendre “pourquoi ?”. Pourquoi, pour eux, je n’appartenais pas au même monde. Ce sont les sciences sociales qui ont apporté les premières réponses à mes questions, dès le lycée. J’ai ainsi appris qu’il existe des normes différentes suivant les cultures, cela a été une vraie découverte. Je pouvais enfin comprendre le monde, avec un nouveau regard, mais cela ne le rendait pas plus juste pour autant.

Après le bac, je suis entrée en classe prépa, voie royale que l’on m’avait conseillée. C’était très stimulant mais je me suis vite rendue compte que je ne voulais pas entrer en école de commerce. Je voulais comprendre en profondeur pour pouvoir agir. Quand j’ai décidé de partir à l’université, je ne voulais pas renoncer à l’excellence que l’on m’avait apprise tout au long de mon parcours. Je voulais suivre le conseil de mon père d’aller jusqu’au bout de mes possibilités dans les études. Il avait arrêté l’école trop tôt après le bac malgré une acceptation en prépa maths, par attrait de la fête foraine. J’ai donc décidé que si je rentrais à l’université, ce serait pour faire un doctorat, et c’est ce que j’ai fait.

J’ai été tentée de m’arrêter après le master mais je voulais avant tout développer ma pensée. Pour moi, mieux agir signifie d’abord comprendre, penser les choses réellement, étudier ce qui se passe vraiment. Je sentais que je n’avais pas encore découvert le plus important, les mécanismes essentiels qui me permettraient d’aborder le monde social différemment. Le doctorat m’a permis de construire ma propre pensée et aujourd’hui de la partager.

Mon projet doctoral : comprendre comment "rétablir un équilibre valeurs-stabilité économique"

En commençant mon doctorat, je pensais plutôt faire de la recherche-action dans une association internationale. C’est ce qui me semblait le plus probable par rapport à mon parcours. J’avais trouvé du sens dans les associations où j’étais bénévole. J’ai commencé à Aides, association de lutte contre le Sida : j’y ai beaucoup appris sur l’action collective, la manière de s’adapter aux besoins du terrain pour réellement avoir un impact. Puis j’ai repris l’association de filière des étudiants en sciences humaines de Lille 1. J’aimais les valeurs du service aux autres, je voulais avoir un impact positif sur la société : cela passait donc pour moi par un engagement associatif.

J’ai étudié différentes formes d’organisation et j’ai constaté des tensions entre valeurs et stabilité économique. J’ai en effet observé des associations qui avaient des buts très louables mais n’étaient pas indépendantes financièrement et à l’inverse, des entreprises avec une forte stabilité économique mais dont les buts étaient purement lucratifs. Je me suis alors demandée s’il était possible de rétablir un équilibre entre valeurs fondamentales et stabilité économique.

Pendant la thèse, sur mon terrain en Chine, j’ai trouvé des réponses. En partant étudier l’économie des communautés taoïstes, ces minorités qui gèrent des millions de yuans sans problème autour de valeurs fortes, j’ai compris que je pourrais faire autrement : assurer la viabilité économique de mon activité tout en restant cohérente avec mes valeurs et mon envie de faire changer les choses.

J’ai en effet étudié les mécanismes qui sous-tendaient la gestion taoïste pour répondre aux questions suivantes : comment ces communautés peuvent-elles être à la fois très prospères et très altruistes ? Pourquoi sont-elles plus innovantes, plus flexibles et résilientes que les autres ? En bref, des questions qui intéressent tout particulièrement les entreprises.

Les communautés taoïstes le sont parce qu’elles s’appuient sur des principes différents de ceux de l’économie actuelle, avec lesquels je me suis sentie très en phase. Par exemple, l’observation de l’environnement, en profondeur et sur le long terme, est un de ces principes. La compréhension profonde de ce qui nous entoure est un prérequis crucial pour pouvoir agir correctement dans notre contexte très complexe. Cela rejoint les outils que j’avais déjà en anthropologie, qui reposent largement sur l’observation. Comme je cherchais à passer à l’action pour ‘changer le monde’, j’ai compris que j’avais déjà les meilleurs outils qui soient. Désormais, je forme mes clients à ces outils pour qu’eux aussi puissent comprendre plus en profondeur et donc mieux agir. Ce sont aussi des principes simples comme l’expérimentation, l’authenticité, le fait d’être au service des autres et une certaine harmonie dans les relations sociales. Cela peut paraître vraiment simple, mais cela ne l’est pas tant que cela : pouvoir l’observer et l’analyser, c’est passionnant ! J’ai extrait l’essence de ces principes pour pouvoir les adapter au monde occidental.

Dans notre contexte occidental, nous parlons beaucoup de la transformation, souvent digitale. La transformation ou plutôt les transformations perpétuelles du monde sont au centre de la réflexion taoïste depuis 2000 ans et elles n’ont rien à voir avec les outils digitaux. Il est certain qu’un regard en profondeur sur ces démarches de transformation des entreprises leur serait bénéfique, car ce qui doit se transformer ce sont surtout les hommes qui en constituent l’organisation. On commence aussi à parler de l’efficience en France car François Jullien en a fait l’éloge dans son Traité de l’efficacité. Cela fait écho à notre recherche de productivité toujours plus grande.

L’efficience, c’est faire plus avec moins, c’est une base fondamentale de cette philosophie. Ce n’est pas du tout la course à la productivité qui a cours chez nous. Ce serait plutôt un travail sur la sobriété des ressources, de vrais choix concernant les actions centrées sur les valeurs et une recherche de l’authenticité qui impulse une stratégie cohérente sur le long terme.

Tous ces principes sont souvent contre-intuitifs pour notre société. Ils arrivent en ce moment en occident pour résoudre des problématiques individuelles plutôt que collectives. Au niveau organisationnel pourtant, ces quelques grands principes, s’ils sont réellement appliqués, peuvent déjà vraiment modifier une organisation, le bien-être de ses salariés, sa productivité, sa relation à ses clients, son développement…

En revenant écrire ma thèse en France, j’ai donc commencé à tester mes services dans un cadre bénévole associatif. J’étais très contente du résultat, l’impact était réel. Après mon intervention, un collectif se remettait en mouvement, se structurait, se mettait à discuter des vraies questions pour avancer... Je me suis sentie très épanouie. Peu de temps après, une association m’a appelée pour une prestation rémunérée et c’est ainsi qu’a commencé mon entreprise !

Du doctorat au conseil : une continuité des idées et des valeurs

Mon activité d’aujourd’hui découle directement de tout cela. J’utilise directement l’observation pour favoriser la transformation. Je forme les collaborateurs à l’observation pour pouvoir les emmener voir et comprendre par eux-mêmes. Le fait de rencontrer leurs clients, directement chez eux, où ils se racontent, les transforme déjà un peu.

En parallèle, nous étudions aussi ensemble la culture de l’entreprise et les déterminants de la culture client actuelle, qui a conditionné les représentations des collaborateurs. A partir de ces connaissances acquises par l’expérience, nous pouvons ainsi impulser une transformation de la culture client à partir de la réalité du terrain, des besoins réels qui ont été recueillis, et de la compréhension profonde des freins, tout ceci dans une construction collective.

Je me sers aussi des méthodes de diagnostic apprises en thèse par l’anthropologie mais aussi des principes de médecine chinoise. Le doctorat était l’occasion d’apprendre à faire de la recherche, à décortiquer et comprendre en profondeur l’essentiel d’une problématique. Aujourd’hui, c’est le même processus qui me permet de diagnostiquer, avec en plus une vision du diagnostic venu de la médecine chinoise.

Quand un client m’explique sa demande, je ne sais pas au départ quelle sera la solution la plus adaptée. Avant de me mettre à traiter une demande, qui sera souvent juste un symptôme et ne réglera qu’une infime partie du problème, je diagnostique le vrai besoin. Ce qui m’intéresse quand j’’étudie l’organisation, les clients, les collaborateurs, c’est de trouver la racine de la problématique pour lui préconiser une solution efficiente à long terme. Ce système de diagnostic se sert des principes de la médecine chinoise qui permet d’aller au-delà des symptômes pour comprendre la racine du déséquilibre et agir sur long terme.

C’est donc très clairement tout ce que j’ai appris en doctorat qui m’a permis de créer ma propre méthode et mon entreprise. Sans ces découvertes, je n’aurais pas su comment agir. Cette expérience de vie avec les maîtres taoïstes a complètement transformé ma vie. Je ne serais pas la personne que je suis sans cette thèse. Je serais certainement devenu salariée dans le monde associatif, très critique envers le monde économique et un peu déçue de ne pas avoir suffisamment d’impact. Je ne crois pas qu’on puisse ressortir identique d’une expérience anthropologique : en apprenant sur les autres, on apprend d’abord sur soi.

Ce que j’ai vécu là-bas m’a surtout donné confiance en une approche différente possible, en ma capacité à faire advenir ce en quoi je croyais.  En suivant ces principes d’abord moi-même, je suis aussi devenue plus authentique, plus centrée sur mes valeurs, plus efficiente.

A mon retour en France, j’ai également adopté ces principes sur le plan professionnel en créant de manière assez particulière mon entreprise, à mon rythme : mon expérience en Chine m’a fait comprendre que vouloir aller trop vite, c’est s’assurer un retour de bâton, quel qu’il soit. Combien d’entrepreneurs ont abandonné par épuisement, par désespoir ou à cause de clients, fournisseurs ou investisseurs qui leur ont créé des difficultés parce qu’ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde ? Au contraire, j’ai la chance de rencontrer des clients merveilleux et des collaborateurs extraordinaires. J’ai mis un peu de temps à les trouver mais nous construisons sur le long terme.

On pourrait dire qu'en faisant cette thèse, j’ai vraiment trouvé ma voie, qui n’est pas toujours facile mais tellement épanouissante ! J’y ai trouvé ce que je cherchais depuis longtemps et j’ai été jusqu’au bout de ma recherche profonde, pas seulement académique mais aussi de moi-même.

J’adore inventer, trouver des solutions, aller au fond des choses pour vraiment aborder les difficultés et les résoudre. Voir les choses avancer dans une organisation, c’est ce qu’il y a de plus gratifiant pour moi. Quand je vois un client qui comprend mieux tout à coup ce qui préoccupe ses propres clients, comment fonctionne son organisation, ou qui voit toutes les potentialités de son entreprise, là je sais que j’ai gagné. Il a compris, il va pouvoir se transformer, avancer : j’ai été utile.

On peut penser que les organisations se connaissent bien mais les reportings et les chiffres ne donnent qu’une image très peu représentative de l’aspect humain de l’organisation. C’est pourtant son aspect à la fois le plus complexe et le plus fondamental. C’est à ce niveau que l’on peut comprendre les réussites pour les dupliquer et les blocages pour les dénouer. C’est aussi là que se trouvent les besoins profonds, les motivations de chacun, les raisons pour lesquelles un groupe de salariés est très engagé ou pas du tout. Tout ce qui est compliqué aujourd’hui dans les organisations ne peut se comprendre qu’à ce niveau d’analyse.

La création de mon entreprise Alterna R&D

J’adore la diversité de mon métier. Je vais dans différents types d’entreprises, des associations, de grandes organisations, des plus petites et je fais ce que j’ai toujours préféré comme anthropologue : faire du terrain et de l’analyse.

En tant que chef d’entreprise, je peux aussi choisir mes clients et mes projets, ceux qui sont les plus proches de mes valeurs. Il faut dire aussi que, volontairement je ne fais pas de démarchage. Lorsque je rencontre des gens avec les mêmes valeurs, nous nous comprenons et nous pouvons facilement créer des nouveaux projets, imaginer de nouveaux services.

Une activité comme la mienne n’est pas très connue. Ceux qui ont envie de travailler avec moi sont sur la même longueur d’onde. Cela implique peut-être une croissance moins forte, quoique pour l’instant je ne me plains pas ! Mais c’est aussi un choix vers des relations de travail plus solides, de vrais partenariats qui ont du sens, une motivation renouvelée chaque jour pour ma part et finalement un développement plus stable.

J’aime beaucoup le fait de créer quelque chose qui n’existait pas, le faire grandir, créer une équipe, proposer un service différent de ce dont nous avons l’habitude. Cette différence, qui fait partie de mon ADN, est aussi ce qui rend la démarche compliquée. Il a fallu que je passe d’un savoir-faire à un service, puis d’un service à un discours accessible, et enfin à un service packagé. Il devait être non seulement adapté aux besoins mais devait surtout parler aux entreprises dans leur langage. Cette démarche commerciale a été la plus difficile. J’ai été une universitaire qui a observé et écrit ses analyses dans son coin. Passer de cette attitude à celle de vendre des prestations a été un apprentissage long et difficile.

J’ai dû surmonter de nombreuses peurs et dépasser mes préjugés. J’avais peur, en créant mon entreprise, de tomber dans les travers que les sociologues dénoncent dans les entreprises. Comme beaucoup de personnes dans le monde académique et associatif, j’avais aussi mes préjugés sur la vente, le marketing. Cela a rendu le parcours difficile sur le plan personnel. Maintenant je prends le marketing comme un exercice d’adaptation aux besoin de l’autre, la vente comme un exercice de compréhension de l’autre et de pédagogie pour expliquer ce que je fais. Je le vis beaucoup mieux.

En fait, ce que j’apprécie le moins maintenant, c’est la gestion et en particulier la comptabilité. Ce n’est pas compliqué mais c’est un travail long, fastidieux, pour classer les papiers, les enregistrer… C’est complètement à l’inverse de la création, la découverte et la compréhension du monde qui me motivent. Mais je sais que chaque tâche a son intérêt propre et j’essaie d’apprendre de cela à chaque fois.

Tout d’abord, j’ai rencontré un ami qui avait déjà monté plusieurs entreprises. Il m’a beaucoup aidée par ses conseils. Je trouve très important, pour créer son activité, de connaître quelqu’un qui l’a déjà fait et qui peut vous conseiller sur de petites choses, des attitudes qui changent la donne.

La posture de l’entrepreneur est particulière : apprendre à se fixer des objectifs sans se mettre trop la pression est un équilibre subtil à trouver. D’habitude, quand j’ai un objectif j’y vais à fond. Là, j’ai appris que monter une entreprise, c’est un marathon, pas un sprint. Un ami entrepreneur peut aussi aiguiller sur les rendez-vous locaux à ne pas manquer pour rencontrer le monde économique local selon ses valeurs et ses services.

Puis, je suis entrée dans un Hubhouse (maison régional “universitaire” de l’entrepreneuriat) pour les jeunes diplômés, à l’incubateur de l’Université Catholique de Lille qui s’appelle Hémisf4ire. Il y en a dans toutes les universités.

C’est très utile pour passer de l’attitude du ‘doctorant’ à celle de l’entrepreneur. Quand j’étais doctorante, j’écrivais ma thèse dans mon coin, avec mes livres, je n’avais à interagir qu’avec ma directrice et dans quelques événements importants. La majeure partie de mon travail était solitaire, j’avais mon propre rythme, ce qui ne gênait personne. Aujourd’hui, je dois organiser mes travaux d’écriture, de rapport, ou de communication par exemple, dans les cases horaires qui me restent après tous mes rendez-vous avec mes clients, prestataires, partenaires, mentors… Le fait de se poser à son bureau, d’être dans cette ambiance d’entrepreneurs où les voisins courent partout et passent des dizaines de coup de téléphone tous les jours, ça a provoqué un vrai changement. Mais des similarités m’ont aidée : l’entrepreneur et le doctorant gèrent eux-mêmes leur agenda. Dans les deux cas, c’est à eux d’impulser, de choisir ce qui est à faire, comment le faire et le mettre en pratique. Ils disposent d’une grande liberté de mouvement et endossent l’entière responsabilité du projet de A à Z. Pour moi, cela représente un développement de ce que je faisais comme doctorante plutôt qu’un changement radical. Aujourd’hui, j’ai recréé un rythme en intégrant simplement les nouvelles contraintes. Je dois dire que j’apprécie particulièrement les moments de rencontre avec mes clients et de nouvelles personnes, c’est souvent le moment où je crée pour m’adapter au mieux à la demande. C’est beaucoup moins solitaire que la thèse.

L’incubateur conseille sur le financement, la gestion, les premiers recrutements etc. Il permet de rencontrer des consultants, des personnes qui ont l’habitude d’accompagner les porteurs de projets, ou discuter avec d’autres entrepreneurs. Cela permet d’avancer, j’y ai vraiment fait un bond en avant.

Enfin, je suis suivie par Initiative France. Ils m’ont beaucoup aidée sur mon plan de financement, et surtout par le mentorat. Mon mentor était un consultant, qui savait par quelles étapes je devais passer pour réussir. Il m’a fait réaliser une présentation ‘commerciale’, travailler sur des retours d’expériences de mes missions clients. Il m’a appris à parler de ce que je fais et à le présenter à des responsables en entreprise. Il m’a aussi conseillé de donner des cours dans le monde académique, c’est une activité qui permet de réfléchir sur ses méthodes. Transmettre a toujours été gratifiant pour moi. On vient d’ailleurs de me proposer d’enseigner à l’Université Catholique de Lille ainsi qu’à l’Ecole Centrale de Lille et à la Skema. Le mentor est là pour nous préparer quand une opportunité se présente.

 

Conseils

Voici quelques conseils aux doctorants et jeunes docteurs qui se posent des questions sur leur poursuite de carrière et ou sur l'entrepreneuriat :