Clarisse Faria-Fortecoëf
Seulement 23 % des chercheurs brésiliens travaillent en entreprise.
Le rapprochement entre le monde de l’université et de l’entreprise reste peu effectif au Brésil, alors que par exemple, l’Université de São Paulo (USP) et celle de l’état de Campinas (Unicamp) forment plus de docteurs que les principales universités nord-américaines.
C’est le constat que fait Carlos Henrique de Brito Cruz, Directeur scientifique de la FAPESP (Fondation d'Appui à la Recherche de l'Etat de São Paulo) dans son étude "Politiques d’innovation et partenariats publiques-privés ; ce qu’il est nécessaire de faire" présentée lors du séminaire "Le défi de l’innovation au Brésil" tenu à São Paulo en novembre 2007.
C’est un véritable paradoxe. Alors que le Brésil a la capacité de produire une connaissance hautement compétitive au niveau mondial, il y a un déséquilibre dans l’exploitation de cette capacité scientifique par l’industrie nationale.
Malgré la loi d’innovation technologique de 2004, un budget en 2006 de 81,8 millions d’euros et quelques initiatives qui signalent un changement dans les mentalités, le potentiel brésilien en matière d’innovation reste à mobiliser.
Une terre promise pour les docteurs et les chercheurs dans un futur proche ?