E. Jardin
Depuis juillet 2005, Roberto Santoprete est chercheur chez L’Oréal après des années d’études et de recherche en Italie, au Brésil et en Allemagne.
1999. Italie. Fin de DEA en physique statistique. Roberto est titillé par l’envie d’aller voir ailleurs. Sa copine de l’époque est Brésilienne et il a des contacts avec une physicienne au Brésil. Alors, profitant d’un séjour de deux mois au pays de la samba, Roberto passe les concours d’entrée aux études doctorales de l’université Fédérale de Rio. Examen du CV, épreuves écrites dont une en physique de cinq heures, entretien oral… Finalement, Roberto sort major du concours et il obtient une bourse pour quatre ans. « En même temps, j’avais postulé au centre brésilien de recherche en physique de Rio. J’ai aussi été classé mais j’ai opté pour l’université ». Pourquoi la balance a-t-elle penché de ce côté ? Deux éléments ont pesé : la renommée de son directeur de recherche brésilien et un projet de collaboration avec l’Institut Max Planck. En démarrant sa thèse, Roberto savait qu’il partirait un an et demi en Allemagne dans cet organisme de recherche prestigieux. Pour lui, cette expérience était capitale car il savait qu’à l’international, une thèse réalisée au Brésil pourrait être perçue comme un handicap. Max Planck sur son CV, çà équilibrerait les choses, pensait-il.
Elitiste, le marché du travail français
2004. Sitôt le titre de docteur en poche, Roberto rejoint sa femme en France. Que faire ? Roberto maîtrise mal les mécanismes de la recherche d’emploi en France. Il regarde les offres sur le site de l’ABG et constate que le marché du travail est très élitiste : « En gros, si tu sors d’une grande école, tu te prépares un bon avenir ; par contre, si tu sors de l’université, alors là, ça va être très difficile ». Suivant ces considérations, Roberto vise un post-doc dans une grande école d’ingénieurs. En octobre, il démarre un post-doc de huit mois à Polytechnique. Un choix qui va s’avérer payant. Roberto surfe sur les sites emploi et écume les forums. L’accès au réseau des « X » facilite sa recherche d’emploi. Quelques candidatures plus tard, il passe des entretiens chez Renault et L’Oréal. Les labels Max Planck et Polytechnique mais surtout, son profil international (Roberto est quadrilingue) et ses capacités d’adaptation à des sujets de physique différents… des atouts qui ont dû séduire L’Oréal, pour Roberto.