Une thèse en France, un poste de chercheur chez Air Liquide au Japon et enfin, le retour au pays pour Lin Chih-Lang.
De 2002 à 2004, Lin Chih-Lang est en France, à Grenoble plus exactement au Laboratoire de Spectrométrie Physique. Deux années bien longues pour sa famille à Taiwan. Mais avant même de soutenir, il est repéré par la multinationale française Air Liquide. Quatre entretiens plus tard, on lui offre un poste en Asie. Malheureusement pour ses parents, c’est au Japon qu’il part sitôt revenu à Taiwan.
Au centre R&D d’Air Liquide implanté à Tsukuba dans une magnifique technopole, Chih-Lang coule des jours plutôt heureux, si ce n’était les tracasseries de l’administration japonaise. Le salaire et la vie sont confortables (le logement et la voiture de fonction sont fournis) ; mais très vite, le jeune chercheur taiwanais prend conscience que ses perspectives de carrière sont minces (l’avancement est lent au Japon) et surtout, qu’il n’a guère d’espoir de retour définitif à Taiwan, malgré une implantation locale d’Air Liquide.
Finalement, après quelques déboires, c’est l’entrée à Central Taiwan University of Science and Technology, en 2006, qui stabilise sa situation à Taiwan. Malheureusement, ses années d’expérience en entreprise n’ont pas été prises en compte et Chih-Lang démarre en bas de l’échelle comme professeur assistant. Mais c’est l’occasion de collaborer de nouveau avec son directeur de recherche français.
Chih-Lang espère être rapidement promu professeur associé, ce qui ne l’empêche pas de regarder déjà hors des murs de l’université.