L'IGAENR, dans un récent rapport, voit dans les CIES « un modèle d'efficacité », mais qui ne peut pas « être maintenu en l'état ».
Dans un rapport daté de juin 2009, l'Inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche (IGAENR) décrit les 14 Centres d'initiation à l'enseignement supérieur (CIES) comme un « modèle d'efficacité et d'efficience ». Les auteurs souhaitent que « l'expérience engrangée dans la formation des enseignants (...) soit préservée », et même que leur champ d'action soit étendu « à la formation de la totalité des nouveaux enseignants, quel que soit leur
statut ».
Les CIES, créés en 1989, ont permis à 40 000 doctorants de pratiquer l'enseignement et la recherche en tant que moniteurs. Mais à la rentrée 2009 le monitorat et les allocations de recherche seront remplacés par le nouveau contrat doctoral, et les moniteurs seront nommés par les universités, non plus par les CIES, dont le rapport estime qu'il est « essentiel de les maintenir (...) et de leur confier la formation des doctorants contractuels qui souhaiteront enseigner ».
Autre point positif pour les CIES, les moniteurs jugent la formation supérieure aux autres alternatives. Par ailleurs, c'est « une structure particulièrement peu coûteuse », évaluée à 220 euros par moniteur, soit au total 1,6 millions d'euros en 2008.
Mais tout n'est pas rose. Concernant le tutorat assuré par un enseignant-chercheur, l'IGAENR « n'a relevé que dans un seul CIES, à Grenoble, l'instauration d'une véritable relation de travail avec les tuteurs », sans que cela soit imputable uniquement aux CIES.
La « réussite » des CIES « plaiderait évidemment pour qu'ils soient maintenus en l'état », résument les auteurs. Mais les évolutions de la rentrée « nécessitent que d'autres hypothèses soient envisagées ». L'IGAENR recommande de confier la mission des CIES aux PRES, « puisqu'il s'agit d'une structure de mutualisation couvrant plusieurs établissements et qu'une des missions prioritaires qui leur sont confiées est la coordination des écoles doctorales », tout en pointant des difficultés ayant trait notamment à la trop grande spécialisation des établissements.