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La fabrique des politiques environnementales à l’échelle locale : les chercheurs mènent l’enquête

La Direction de l’Attractivité et de l’Emploi et la Direction de la Transition écologique et du Climat vous invitent, en présence de Marie-Christine Lemardeley, Adjointe à la Maire chargée de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la vie étudiante, à une rencontre sur les politiques urbaines de gestion des matières.

Session 1 : la matière en ville

Les chercheurs invités

Informations pratiques et inscription

Entre contraintes techniques et réglementaires, l’action municipale rencontre de multiples embûches susceptibles de freiner les transformations nécessaires pour répondre aux enjeux environnementaux. Les chercheurs en sciences sociales contribuent à identifier et expliquer les verrous socio-techniques auxquels les collectivités sont confrontées. La Ville de Paris soutient de jeunes chercheurs, dans le cadre de ses appels à projets annuels CIFRE et Emergence(s), qui réfléchissent à ces questions.

Session 1 : la matière en ville

Plan Compost, Plan Paris Frais, Plan Pluie, Plan de biodiversité, PLU bioclimatique, etc., les documents stratégiques et réglementaires de la Ville de Paris cherchent à réintégrer l’espace urbain dans son environnement biophysique :

en faisant de l’espace urbain un lieu de coexistence d’être vivants humains et non humains (corridors écologiques, trames noires, etc.) ;
en favorisant le recyclage des matières (collecte des biodéchets, compostage collectif, collecte et réutilisation des urines, matériaux de construction biosourcés ou recyclés) ;
en intégrant la gestion de l’eau comme élément incontournable des opérations d’aménagement ou de construction (gestion des eaux de pluie à la parcelle, etc.).

Les chercheurs invités

Etienne Dufour (doctorant CIFRE Ville de Paris, Laboratoire Géographie-cités, « L’histoire de la fin du recyclage agricole des résidus organiques urbains dans la région parisienne (1940-1990)»).
Il s’intéresse à l’histoire des politiques de gestion des matières organiques (urines, matières fécales, biodéchets) des années 1940 aux années 1990. Il cherche à comprendre à quel moment les institutions ont fait des choix de récupération / non récupération de ces matières, ce qui a motivé ces choix (contraintes économiques, techniques, etc.). Cet éclairage historique permettra d’éclairer les difficultés rencontrées par les Villes à l’heure de mettre en œuvre ce bouclage des flux.
Sabine Bognon (maître de conférences au MNHN, Laboratoire CeSCO, lauréate Emergence(s) 2019), Métriques et pratiques de la Ville propre – (Toulouse, Saint-Brieuc, Alençon).
Sabine Bognon et son équipe observent les politiques publiques et les pratiques de gestion de la propreté urbaine. Le projet fait l’hypothèse que la mise à l’agenda de l’environnement dans les politiques publiques devrait en toute logique transformer les politiques de propreté (tolérance aux odeurs, aux « mauvaises » herbes, aux petites bêtes, etc.). Pour vérifier cette hypothèse, l’équipe MPVP étudie en détail les pratiques de nettoiement et dispositifs mis en œuvre par les services de propreté de plusieurs collectivités, et la manière dont ces pratiques sont ou non infléchies par les enjeux environnementaux.