Modélisation de la dispersion de phéromones dans des espaces cultivés en vue d'améliorer l'efficacité de solutions de biocontrôle

Le travail de cette thèse s’inscrit dans le cadre d’une approche écologique de gestion des cultures. Il s'appuiera sur les compétences développées dans le cadre du laboratoire commun So Ph’air (Solutions for Pheromones Analysis in Air) entre la société M2i Group et l’IMT Mines Alès (laboratoire IPREM, UMR 5254 CNRS, à Pau).

L'utilisation de phéromones incorporées dans différents supports de traitement (matrices de diffusion solides, solutions pulvérisées) est une solution de biocontrôle en plein développement en alternative à l'usage de pesticides. Ces phéromones sont destinées à être utilisés dans les champs afin de protéger les cultures d'insectes ravageurs, en induisant chez ces insectes une confusion sexuelle qui aura pour effet de réduire leur reproduction. Cette solution de biocontrôle qui n'éradique pas le ravageur dans l'espace cultivé mais évite l'accroissement de sa population est connue pour être respectueuse de la biodiversité.

La modélisation des phénomènes de diffusion et de dispersion des phéromones dans les champs est indispensable afin d’estimer la zone d’action et la persistance dans le temps des phéromones à une concentration suffisante pour maintenir l’efficacité tout en minimisant la dose appliquée.

Sujet de thèse :

L’objectif de la thèse est de modéliser la dispersion des phéromones dans un espace cultivé.

Pour ce faire le ou la doctorant(e) s’appuiera sur les équations connues de la physique décrivant les processus de transfert pour développer un modèle 3D applicable au cas étudié et sur des résultats d’essais en laboratoire et sur site menés au cours d’une thèse précédente.

Pour cela, Il ou elle pourra coder ses propres algorithmes ou utiliser un logiciel de modélisation multiphysique utilisé au laboratoire.

Cette thèse comporte également un volet expérimental, nécessaire pour acquérir certains paramètres d’entrée du modèle (coefficients de transfert, constante de partition, vitesse d'air, …) et pour valider les résultats obtenus par le modèle en champs.

Le travail s’effectuera au laboratoire IPREM, UMR 5254 CNRS, à Pau

https://iprem.univ-pau.fr/fr/index.html 

https://www.mines-ales.fr

Le (la) candidat(e) sera titulaire d'un diplôme d'ingénieur ou d'un master recherche préférentiellement dans la spécialité Génie des Procédés, avec des connaissances solides sur les phénomènes de transfert de matière (diffusion, adsorption/désorption). Des compétences en modélisation sont indispensables. Idéalement une connaissance du logiciel Comsol sera appréciée. Des connaissances en chimie analytique seraient un plus. Il (elle) devra avoir au cours de son cursus démontré une aptitude à la recherche. Le (la) candidat(e) recruté(e) devra faire preuve d’autonomie, de rigueur, de curiosité, d’excellentes capacités de communication (à l’oral et à l’écrit, en français comme en anglais) et de travail en équipe.