Post-doctorant en Virologie-Oncologie (1er post-doc après la thèse)

La virothérapie anti-tumorale a récemment émergé comme une alternative prometteuse aux traitements anticancéreux conventionnels. Elle consiste à utiliser des virus 'oncolytiques' (OV) natifs ou génétiquement modifiés, pour infecter et tuer spécifiquement les cellules tumorales, tout en préservant les cellules saines. Le développement de nouvelles catégories de virus optimisés reste un enjeu majeur pour leur application en clinique. L'équipe s'intéresse depuis plusieurs années à des protéines d'enveloppe d'origine virale qui se lient à des récepteurs de surface spécifiques et entrainent la fusion membranaire. Elle a récemment apporté la preuve de principe de l'intérêt de ces gènes pour recibler des virus oncolytiques vers des cellules tumorales portant un récepteur/marqueur tumoral d'intérêt (Tran et al, article en préparation; brevet déposé fin 2023). Ces travaux ont ouvert des voies d'approches thérapeutiques originales qui requièrent des développements en biologie cellulaire, immunologie et virologie, ainsi que des développements pré-cliniques et cliniques. Dans ce cadre, des essais (pré)cliniques sont menés pour évaluer l'efficacité des OV développés, d'une part chez la souris immunocompétente et d'autre part chez le patient chien atteint de tumeurs spontanées, dans la perspective d'un développement en médecine humaine et vétérinaire (Grant ANR-PRCE OVICAN 2024-26; PI: A. Dupressoir).

Le laboratoire est composé d'une quinzaine de chercheurs (statutaires, doctorants, post-doctorants et ingénieurs). Une start-up, Viroxis, spin-off du laboratoire est hébérgée dans le laboratoire. Il est située sur le site de l'hôpital Gustave Roussy, 1er Centre de Lutte Contre le Cancer en Europe et bénéficie d'un environnement favorable, avec plusieurs équipes de recherche fondamentale CNRS/Inserm, des équipes de recherches translationnelles et cliniques, ainsi que de nombreuses plateformes  (animalerie, histologie, imagerie, bioinformatique, etc.).

Le candidat retenu devra mener des projets contribuant au développement des travaux de l'équipe. Il devra faire preuve d’autonomie dans la gestion courante de ces projets, mais bénéficiera de l’encadrement et de l’environnement scientifique constitué par les équipes de l’UMR et de la start-up, co-localisées à l'Institut Gustave Roussy.

Les axes de recherche suivants seront plus particulièrement envisagés:

- Caractérisation de la capacité infectieuse et de l'effet cytotoxique des OV développés et identification de biomarqueurs prédictifs de la réponse à la virothérapie oncolytique in vitro; caractérisation de la réponse immunitaire anti-tumorale in vivo (modèles murins et patients chien).  

- Evaluation de l'efficacité des OVs pour le traitement ciblé des tumeurs pancréatiques (PDAC), dans des modèles tumoraux in vitro et in vivo particulièrement proches des tumeurs humaines.  Identification de biomarqueurs prédictifs qui permettront la mise en œuvre de thérapies personnalisées. Analyse bioinformatique de données de séquençage RNAseq. (Projet soutenu par une Subvention de la Ligue Nationale Contre le Cancer obtenue fin 2024, en collaboration avec les équipes cliniques de GR).

- Développement de nouveaux virus oncolytiques modifiés avec d'autres enveloppes, dont le ciblage sera de facto étendu à des récepteurs/marqueurs tumoraux distincts, afin d'accroître la diversité de l'arsenal des OVs modifiés disponibles en thérapie anti-cancéreuse.

Au plan scientifique, le post-doctorant retenu devra posséder en tout premier lieu de solides connaissances en biologie cellulaire et moléculaire, et si possible en virologie/virothérapie oncolytique. Il devra maîtriser les techniques classiques de biologie cellulaire (culture de lignées cellulaires et de cellules primaires, transduction, cytométrie en flux...) et moléculaire (PCR, qRT-PCR, clonage, western blot...). Une expérience en immunologie et en développement préclinique serait un plus important. Des compétences en expérimentation animale (Certification en experimentation animale niveau concepteur ou applicateur) et plus précisément dans les modèles tumoraux murins (greffes de cellules et de tumeurs de patients, prélèvement d'organes, immunophénotypage...) seraient fortement appréciées.

Le poste est à pourvoir au début de l'année 2025, sous forme d’un CDD financé par un grant ANR, susceptible d’évoluer rapidement vers un contrat post-doctoral : une demande au nom du candidat sera déposée auprès de la Fondation pour la Recherche Médicale le 22 Mai 2025. Le candidat devra avoir soutenu sa thèse après le 1er Avril 2024.