Etats-Unis : recul du nombre de doctorats en 2010

L’enquête sur laquelle la NSF se base a été effectuée par Survey of Earned Doctorates (SED) et recense les diplômés en doctorat de recherche pour l’année scolaire 2010 (du premier juillet 2009 au 30 juin 2010), comprenant à la fois les PhD (Philosophiae Doctor) et les EdD (Educationis Doctor). Certains doctorats de cette dernière catégorie ont par ailleurs été requalifiés en doctorat professionnel entre 2009 et 2010, mais cette requalification n’a qu’un faible impact sur la diminution globale du nombre de diplômés. Au niveau de la méthodologie, les domaines d’études du doctorat sont divisés en trois catégories distinctes : la science, l’ingénierie et une 3e catégorie comprenant les lettres, l’éducation et la gestion.

Une diminution générale mais hétérogène

Ainsi, si l’on regarde les sciences et l’ingénierie, qui représentent 68,9 % des doctorats, celles-ci connaissent une baisse de 1 % pour la période 2009-2010, alors que cette catégorie a connu une croissance de 27,6 % en volume depuis 2000. Plus précisément, c’est la branche agronomique qui connaît la plus forte diminution (-15,7 % entre 2009 et 2010) pour le nombre de diplômés. Une tendance qui n’est pas surprenante au vu des statistiques : l’agronomie est l’un des deux seuls domaines (avec la psychologie) à enregistrer une diminution de plus de 5 % entre 2000 et 2010, quand « le nombre de doctorats dans tous les autres principaux domaines a augmenté ». La biologie, l’informatique et les sciences de la matière sont en revanche les champs d’études ayant connus la plus forte augmentation en nombre de diplômés entre 2000 et 2010.

En regardant les données de l’enquête au niveau démographique, il apparaît que les femmes et les hommes sont concernés de manière équivalente par la diminution intervenue en 2010 (respectivement 0,4 % et 1.3 %). Toutefois, en prenant la période 2005-2010, on constate une augmentation de 28,6 % de diplômées contre une augmentation de 12,5 % de diplômés. En 2010, les femmes représentent 40,9 % des diplômées en doctorat de science ou d’ingénierie et 60 % dans la troisième catégorie.
La note statistique du NSF indique enfin que le nombre de diplômés d’un doctorat bénéficiaires d’un visa temporaire de séjour a diminué de 7,4 % entre 2009 et 2010. De plus, si leur nombre a augmenté en volume dans la catégorie science et ingénierie pour la période 2005-2010 (24,5 %), la part qu’ils représentent a diminué sur la même période, passant de 37,3 % à 34,1 %.