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E. Jardin

Une thèse en chimie organique à l’université de Sheffield, un premier post-doctorat à Séville dans une entreprise d’engrais chimiques, un second chez Roche Diagnostics à Penzberg, et après ?

Vu de loin, Isaac Ojea-Jimenez a la bougeotte, mais il a quitté l’Espagne à regret parce que les obstacles y sont nombreux pour faire carrière dans la recherche. D’un côté, les moyens financiers et les postes manquent et de l’autre, il y a abondance de jeunes chercheurs de qualité. Alors, en 2006, Isaac quitte Séville pour aller s’installer à Penzberg près de Munich. Grâce à un financement octroyé par la DAAD (Deutscher Akademischer Austausch Dienst ), il devient pour un an « post-doctoral researcher » au département « Substances, marqueurs et substrats » de Roche Diagnostics. Heureux de ce nouvel emploi ? C’est sûr, Isaac apprécie ses conditions de travail. « Mon salaire est largement supérieur à celui que j’avais en Espagne  et les chercheurs (un docteur et un post-doc : moi) sont secondés par trois techniciens et un assistant de labo ».

Par dessus tout, Isaac adore ses recherches. Sur quoi travaille-t-il ? Chez Roche Diagnostics, il est impliqué dans des projets de synthèse organique ce qui lui permet d’élargir ses connaissances techniques en spectroscopie de masse et en chromatographie liquide. Pense-t-il se sédentariser en Allemagne ? Négatif. Les opportunités d’emploi sont minces en ce moment chez Roche Diagnostics, les seules possibles étant sur des postes d’encadrement qui requièrent, outre de l’expérience, un niveau scientifique élevé et qui plus est, la maîtrise parfaite de l’allemand. Alors, une nouvelle destination ?