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Une ergonome entre l'homme et la machine

Laurent Cousin, Animateur du réseau des docteurs de l'ABG

Docteur en Technologie et Sciences de l’Homme, Amal Ali-Ammar est consultante pour une agence web.

Peut-on intéresser les entreprises quand on est docteur en sciences humaines ? Absolument, si l'on en croit Amal Ali Ammar, spécialiste de l'ergonomie des interfaces homme machine (IHM), et consultante chez SQLI Agency (agence web de SQLI).

"L'ergonomie des IHM offre des débouchés dans l’industrie car cette discipline s’intéresse aux situations de travail et ouvre sur de nombreux domaines d'application. C'est une discipline qui vise aussi bien le confort d’utilisation que l’efficacité du couplage humain machine. Les entreprises mettent en pratique les méthodes développées par les chercheurs, elles sont en attente de résultats d’études. Les ergonomes forment une petite communauté très active dans la production et l’échange d’idées", poursuit Amal.

Après une formation dans une école de commerce, Amal Ali Ammar s'est orientée vers les sciences humaines et l'ergonomie, effectuant une thèse à l'Université de Technologie de Compiègne. Son sujet de recherche concernait l'élaboration d'un dispositif de lecture graphique par le toucher dédié aux personnes aveugles. "Il s'agissait de rendre possible la lecture de graphiques simples présents à l’écran d’un ordinateur. Cette reconnaissance s’effectuait par le toucher à l'aide d’une plage tactile composée de cellules en braille", explique Amal qui regrette que les entreprises ne s'intéressent pas davantage aux handicapés.

Une fois sa thèse en poche, elle continue à travailler dans son laboratoire de recherche. Elle a l’occasion de collaborer avec Orange sur l'évaluation de scénarios d’usage de dispositifs tactiles de communication à distance. Puis, en novembre 2007, elle entre chez SQLI. Dans cette entreprise qui "conçoit des sites de A à Z", les docteurs, on connaît. Amal n'est pas la première à pousser la porte. Dans son équipe, il y a un autre docteur et dans le service en charge de l'éditorial, elle rencontre un docteur en littérature.

"Les compétences des docteurs sont précieuses, estime Amal, notamment pour construire des méthodologies sur-mesure, élaborer des protocoles, effectuer de la veille, restituer l'information de manière pédagogique, rédiger des rapports et des articles, animer des formations".

Pour elle, le choix du privé ne s'est pas fait par défaut. "Dès ma thèse, j'envisageais de travailler dans l'industrie. Aujourd'hui, je ne fais pas un travail de chercheur mais mon activité n'en est pas si éloignée", ajoute la consultante. La différence ? Le rythme d’enchaînement des projets, un nouveau chaque semaine, alors qu'un chercheur travaille souvent sur un sujet précis pendant plusieurs années.

Mini CV :
depuis novembre 2007 : Consultante chez SQLI Agency.
2006- 2007: post-doctorat. Laboratoire Costech, Université de Technologie de Compiègne.
2006 : doctorat en Sciences de l'Homme et Technologie de la Cognition et de la Coopération. Université de Technologie de Compiègne.

Amal Ali Ammar fait partie du réseau des docteurs de l'ABG.