Interactions de Streptococcus suis avec la muqueuse intestinale porcine

La filière porcine est confrontée à des défis de rentabilité et d'acceptabilité des produits par les consommateurs. Les éleveurs doivent faire face à des menaces sanitaires telles que les diarrhées néonatales, les diarrhées post-sevrage et les troubles respiratoires. Streptococcus suis (S. suis), un agent pathogène zoonotique important du porc, pouvant causer des méningites, des arthrites, des chocs septiques et des troubles respiratoires. C’est aussi un agent zoonotique. L'ingestion de nourriture contaminée par S. suis de sérotype 2 a été identifiée comme un facteur de risque de méningite chez les adultes au Vietnam et en Thaïlande. A ce jour, il n'y a toujours pas de vaccins disponibles commercialement chez le porc.

Chez le porc, S. suis semble pénétrer principalement par les voies respiratoires supérieures, bien que le tractus gastro-intestinal soit rapidement colonisé après le sevrage. Des études ont montré que S. suis peut franchir la barrière intestinale lors d'un stress modéré, ce qui suggère que le tractus gastro-intestinal peut être une autre voie d'entrée. Cependant, les relations entre S. suis et le tractus gastro-intestinal restent peu comprises. Divers facteurs, outre la souche de S. suis, influencent la capacité de la bactérie à franchir la barrière intestinale chez le porc, notamment le pH gastrique, lui-même influencé par l'alimentation et des événements comme le sevrage. L'âge optimal pour le passage de S. suis à travers la barrière intestinale et les circonstances restent à déterminer. Le site exact de passage dans l'intestin et le rôle des structures lymphoïdes secondaires nécessitent également une clarification. Le projet proposé ici vise à éclaircir les relations entre S. suis et le tractus gastro-intestinal chez le porc (relation hôte/agent pathogène), en commençant par des systèmes d'investigation simples (culture de cellules épithéliales intestinales) et en progressant vers des systèmes plus complexes (organoïdes et explants intestinaux).

Techniques envisagées : culture cellulaire, polarisation des cellules, RT-qPCR, production d’organoïdes intestinaux, Western blot, CRISP-Cas9, bio-informatique, statistiques

Le CRIPA, Centre de recherche en infectiologie porcine et avicole, est un regroupement stratégique québécois subventionné par le « Fonds de recherche du Québec - Nature et technologies » (N°2020-RS4-265142).

Son bureau directeur est situé à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. Il est dirigé par la Professeure Mariela Segura, directrice du Groupe de recherche sur les maladies infectieuses en production animale (GREMIP).

​ENJEUX SOCIÉTAUX

Résistance aux antimicrobiens et évolution des agents pathogènes

Développement durable et acceptabilité sociale

​MISSION

Améliorer le contrôle des agents pathogènes qui affectent les industries porcine et avicole, ayant un impact économique et en santé des populations*.

*La santé des populations comprend la santé et le bien-être animal, la santé du personnel agricole et des intervenants et interveantes de l’industrie, et celle du public en général.

​VISION

Contribuer à la réduction des maladies infectieuses porcines et avicoles, afin de diminuer l’incidence sur la santé animale et la santé humaine en favorisant le bien-être animal, l’innocuité des produits, et la qualité de vie des agricultrices et agriculteurs et de la société québécoise.

​Une viande de haute qualité provenant d’animaux en santé est primordiale pour maintenir nos marchés internationaux. À moyen terme, nous visons à répondre aux attentes de la population québécoise qui est préoccupée par l’utilisation des antimicrobiens en production animale, tout en conservant la confiance du public envers la salubrité et l’innocuité des produits porcins et avicoles, incluant les œufs de consommation. De plus, les équipes de recherche du CRIPA sont reconnues à l’international pour leurs expertises en maladies infectieuses avicoles et porcines, et nous envisageons de nous positionner comme plateforme de référence afin d’aider la coordination des interventions en cas d’urgence sanitaire.

Finalement, nous nous engageons à augmenter le recrutement, la formation et la rétention du personnel hautement qualifié (PHQ) en santé animale, tout en contribuant au développement d’expertises dans des domaines connexes à la santé des travailleuses et travailleurs agricoles.

-Candidat motivé pour étudier au Canada francophone (n'ayant pas peur de l'Hiver). La maîtrise du français est un atout.

-Candidat prêt à faire de l'expérimentation animale (porc)

-De l'experience en biologie moléculaire et en culture cellulaire est un réel atout.

-Candidat prêt à virvre à Saint-Hyacinthe (ville de 65000 habitants à 40 km de Montréal)

-Etre prêt à postuler pour de bourses complémentaires (CRSNG, FRQNT, etc.)