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Reconnaître le doctorat comme une expérience professionnelle...

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Dans son rapport sur « L'Innovation à l'épreuve des peurs et des risques », rendu public jeudi 19 janvier 2012, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), chargé d’apprécier la portée de la politique et des projets gouvernementaux sur des domaines techniques de pointe, dans un chapitre intitulé « Renforcer l’enseignement supérieur en favorisant l’interdisciplinarité et en professionnalisant le doctorat » a recommandé de « faire reconnaître l'expérience acquise pendant le doctorat comme une expérience professionnelle et non comme une expérience académique, et proposer aux docteurs des formations complémentaires à l'entrepreneuriat ».

Le premier tome du rapport de l'OPECST propose une série de recommandations dont plusieurs concernent les universités et les dispositifs dont pourraient tirer parti les entreprises innovantes » grâce à « une meilleure valorisation de la recherche afin de la mettre au service de la société ». Le deuxième tome fait le compte rendu d’auditions publiques et de résultats d’enquêtes qu'il a menés sur « le dialogue intergénérationnel sur l'innovation, les peurs et les risques » et sur « le statut et l'avenir professionnel des docteurs »

L'OPECST souhaite transformer le crédit impôt recherche (CRI) en crédit impôt recherche innovation (CIRI) afin de « stimuler la création d'emplois hautement qualifiés en liant le montant du CIRI à l'embauche de docteurs ». Les parlementaires recommandent encore nombre de dispositifs permettant de valoriser les compétences des docteurs et de mieux faire connaître leurs travaux, notamment en direction des entreprises qui les boudent trop souvent. Par ailleurs, suivant les disciplines, « les doctorants sont plus ou moins bien traités (salaire ou plutôt non salaire, encadrement – jusqu'à plus de 10 doctorants par encadrant dans certaines disciplines, thèse durant plus de 5 ou 6 ans du fait de conditions de travail inadéquates ».

Les réponses aux enquêtes montrent que les doctorants sont davantage sensibilisés aux droits de la propriété intellectuelle et à la création d’entreprise qu’auparavant, mais elles pointent du doigt le fait que l'établissement où ils effectuaient leur préparation ne disposait d'aucune structure de valorisation, d'aide à la création d'entreprise ou d'aide à la réponse aux appels d'offres.

Alors que « plus de 80 % pensent que la France dispose d'un fort potentiel d'innovation », dans le même temps, « près de 60 % des sondés pensent que les peurs constituent un frein important à l'innovation en France » et « plus de 85 % […] considèrent que la France ne fait rien pour favoriser l'innovation de rupture ».