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Près d’un quart des porteurs de projets de création d’entreprises innovantes sont docteurs des universités

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C’est ce que nous apprenons dans la récente et très intéressante étude truffée d’indicateurs concernant le projet d’innovation, l’entreprise créée et le profil de l’équipe pilote : « Dix ans de création d’entreprises innovantes en France », réalisée par OSEO en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Celle-ci a porté sur 5 500 entreprises créées entre 1998 et 2007, période qui a correspondu « à la mise en place de dispositifs publics d’appui à l’innovation et à la création d’entreprises innovantes : Concours national de création d’entreprise de technologies innovantes, incubateurs, modification du crédit impôt recherche, statut de "jeune entreprise innovante", pôles de compétitivité ».

Parmi les chiffres retenus et qui intéresseront directement les diplômés de troisième cycle, jeunes et moins jeunes, nous soulignerons que 38 % des porteurs de projets de création d’entreprises innovantes (CEI) sont diplômés d’écoles d’ingénieur, que 22 % d’entre eux sont docteurs des universités et que 26 % se prévalent d’une formation validée de 2e ou 3e cycle au sein d’une faculté, d’une école de commerce ou d’un autre organisme d’enseignement.

Nous apprenons également qu’au-delà de leur formation d’ingénieur ou de docteur en sciences, les « chefs de file [de la création d’entreprises innovantes] sont « âgés de 41 ans en moyenne, avec une expérience de la création et du monde de l’entreprise [et que] ce sont principalement des hommes (9 sur 10) » et que « dans les deux premières années de vie de l’entreprise innovante, fonds propres et aides publiques sont les sources essentielles de financement ».

Nous observerons que «  les TIC et les sciences de la vie sont les secteurs principalement ciblés par la création d’entreprises innovantes, [que] dans le secteur des biotechnologies, deux tiers des porteurs de projets sont docteurs et que la part des ingénieurs est très supérieure à la moyenne en électronique & traitement du signal (53 %) et dans une moindre mesure en logiciel & multimédia (42 %) où 2e et 3e cycles de l’enseignement supérieur sont plus nombreux qu’ailleurs (33 %) ».

Enfin, parmi les éléments à retenir pour ceux qui envisagent de créer prochainement leur propre activité, l’étude Oséo indique que « rencontre du marché, maintien d’une activité continue de Recherche & Développement et cohésion de l’équipe projet sont les trois leviers principaux de croissance de la jeune entreprise innovante » et que « les difficultés rencontrées au cours des premières années de l’entreprise relèvent en premier lieu de la détection et de la motivation des clients, mais aussi du financement du lancement industriel et commercial de l’innovation ».

Avec cette étude très documentée, Oséo présente de précieux indicateurs à méditer avant de se lancer dans l’aventure passionnante et risquée de la création d’entreprise innovante.