Maria Givony, cheffe de projet de la filière Firendo
Dynamique et créative, Maria Givony a eu le projet de se réorienter dans la communication scientifique suite à la soutenance de sa thèse en immunologie en 2013. Elle est désormais cheffe de projet de la filière Firendo, une structure œuvrant pour une meilleure reconnaissance des maladies rares endocriniennes en France. Son métier combine animation scientifique et création visuelle au service des patients atteints de ces pathologies.
Comment est né votre intérêt pour la communication après votre doctorat ?
Maria Givony : « Je suis titulaire d’un doctorat en immunologie génétique que j’ai soutenu en 2013 à l’hôpital Necker enfants malades, dans l’unité du développement du système immunitaire. J’ai voulu me réorienter vers la communication scientifique après ma soutenance. Un des déclics pour moi a eu lieu en troisième année de thèse, où je devais présenter mon sujet en 3 diapos et 5 minutes, devant des thésards de toutes disciplines. J’avais jusque-là toujours soigné mes présentations de résultats devant les collègues du laboratoire et la création graphique faisait déjà partie de mes hobbies. Mais c’est vraiment lors de cet exercice que j’ai eu des retours instructifs : on m’a même encouragé à partager la présentation sur les réseaux sociaux !»
Entre temps, il y a aussi eu votre participation aux Post-Doctoriales de l’ABG…
« J’ai connu l’ABG pendant les Rencontres Universités Entreprises (RUE) en 2014, c’est sur le stand de l’association que j’ai découvert le catalogue de formation et les Post-Doctoriales. Ce qui m’a attiré vers ce format était la possibilité d’accéder à beaucoup d’informations sur le marché du travail et les différents débouchés après un doctorat, ce qui est difficile à obtenir dans les laboratoires ou de la part de nos supérieurs. Le deuxième point intéressant était la possibilité d’échanger avec des professionnels de différents horizons pendant cette formation. Le plus gros enseignement pour moi lors de ces Post-Doctoriales a été de réaliser l’importance de mon réseau, de ne jamais oublier de continuer à le cultiver, l’entretenir... L’autre apport important concernait les mises en situation, surtout les simulations d’entretien. On nous répète souvent que l’on s’améliore d’un entretien à un autre, mais c’était intéressant de pouvoir s’échanger les rôles entre l’interviewé, le recruteur et celui de l’observateur pour analyser le langage corporel des participants. Un troisième apport personnel a été la réalisation d’un poster qui devait nous présenter, d’où nous venons, ce que nous n’aimons pas et ce que nous aimons… Cela a été une découverte pour moi car les conseillers de l’ABG m’ont fait réaliser que l’aspect création visuelle ne se voyait pas forcément sur mon CV, alors que cela pouvait être un atout pour une recherche d’emploi par la suite.
J’ai postulé en septembre 2014 au poste que j’occupe actuellement au sein de la filière Firendo. »
Qu’est-ce que la filière Firendo en quelques mots ?
« Il s’agit d’un réseau d’acteurs dans le paysage des maladies rares endocriniennes en France. Nous réunissons les différents professionnels concernés par les maladies rares endocriniennes, à savoir les chercheurs, les médecins et les représentants des associations de patients. »
Parlez-nous un peu plus de votre métier : que faites-vous en pratique ?
« En tant que cheffe de projet de la filière Firendo, j’exerce sous la responsabilité du professeur Jérôme Bertherat, chef du service endocrinologie de l’Institut Cochin. Mon travail se divise en trois parties égales : l’événementiel, je gère l’organisation des réunions d’animation de la gouvernance de la filière Firendo et une assemblée générale annuelle ; la communication, notamment la sensibilisation à nos actions via des stands lors des congrès médicaux ou des rencontres d’associations de patients ; et enfin la coordination de 7 attachés de recherche clinique répartis dans différents endroits en France, dans le but de réaliser un recueil des données médicales de patients atteints des maladies rares endocriniennes. L’objectif de ce recueil est d’arriver à en savoir plus sur le nombre de personnes atteintes par ces pathologies.»
Laquelle de ces trois missions est la plus épanouissante pour vous ?
« C’est au niveau de la communication que mon travail est le plus varié. Cela englobe la communication digitale, via le site web de Firendo, nos newsletters et les réseaux sociaux comme Twitter, par exemple. Il y a aussi les actions de communication en amont d’événements auxquels Firendo participe, comme la journée internationale des maladies rares, où il s’agit de mobiliser des chercheurs pour qu’ils se rendent disponibles le jour J, de préparer les différents supports pour faire parler de Firendo… Le fait de pouvoir utiliser la création graphique comme outil de travail au quotidien est très épanouissant. J’aime aussi assurer une veille d’informations, pour faire parvenir aux bonnes personnes ce qui est susceptible de les intéresser.
Au sein de Firendo, j’ai enfin la chance d’avoir souvent des retours positifs de la part des patients : quand nous préparions le site web, nous avons recensé les pratiques existantes dans les centres de la filière et, une fois ces données mises en ligne, certains patients nous ont dit avoir découvert de cette façon l’existence de services à proximité d’eux. Cette reconnaissance de la part de patients est très gratifiante ! »
Sur un plan purement professionnel, quels ont été les apports des Post-Doctoriales ?
« Surtout grâce à l’exercice du poster pendant les Post-Doctoriales, j’ai pu gagner en confiance concernant mes capacités de création graphique, que je peux mettre en exergue aujourd’hui dans mon travail de cheffe de projet au sein de la filière Firendo, à travers la réalisation d’infographies pour le site web. La deuxième chose qui était essentielle pour trouver ce poste était justement cette notion de réseau, c’est grâce à une connaissance qui a fait passer mon CV auprès de mon supérieur actuel que j’ai eu la chance d’obtenir un entretien. Le troisième apport a été la possibilité de continuer à interagir avec les anciens de la formation : on a continué à se réunir après les Post-Doctoriales, à s’échanger des annonces de postes et des astuces par mail. On continue de le faire aujourd’hui en plus petit groupe, et certains d’entre eux sont même devenus des collègues !»
Avec le recul, comment la formation doctorale vous aide dans votre travail actuel ?
« La formation doctorale me sert de plusieurs façons dans mon travail : nous avons beaucoup de résultats à présenter à l’écrit et à l’oral au sein de Firendo, et ce ne serait pas aussi évident sans toute la mise en pratique faite lors de ma thèse. Je mets aussi à profit ma formation de docteur en ce qui concerne la veille d’informations, pour trouver les sources les plus pertinentes, faire un travail d’approfondissement et de vérification systématique des données.»
Maria Givony : « Je suis titulaire d’un doctorat en immunologie génétique que j’ai soutenu en 2013 à l’hôpital Necker enfants malades, dans l’unité du développement du système immunitaire. J’ai voulu me réorienter vers la communication scientifique après ma soutenance. Un des déclics pour moi a eu lieu en troisième année de thèse, où je devais présenter mon sujet en 3 diapos et 5 minutes, devant des thésards de toutes disciplines. J’avais jusque-là toujours soigné mes présentations de résultats devant les collègues du laboratoire et la création graphique faisait déjà partie de mes hobbies. Mais c’est vraiment lors de cet exercice que j’ai eu des retours instructifs : on m’a même encouragé à partager la présentation sur les réseaux sociaux !»
Entre temps, il y a aussi eu votre participation aux Post-Doctoriales de l’ABG…
« J’ai connu l’ABG pendant les Rencontres Universités Entreprises (RUE) en 2014, c’est sur le stand de l’association que j’ai découvert le catalogue de formation et les Post-Doctoriales. Ce qui m’a attiré vers ce format était la possibilité d’accéder à beaucoup d’informations sur le marché du travail et les différents débouchés après un doctorat, ce qui est difficile à obtenir dans les laboratoires ou de la part de nos supérieurs. Le deuxième point intéressant était la possibilité d’échanger avec des professionnels de différents horizons pendant cette formation. Le plus gros enseignement pour moi lors de ces Post-Doctoriales a été de réaliser l’importance de mon réseau, de ne jamais oublier de continuer à le cultiver, l’entretenir... L’autre apport important concernait les mises en situation, surtout les simulations d’entretien. On nous répète souvent que l’on s’améliore d’un entretien à un autre, mais c’était intéressant de pouvoir s’échanger les rôles entre l’interviewé, le recruteur et celui de l’observateur pour analyser le langage corporel des participants. Un troisième apport personnel a été la réalisation d’un poster qui devait nous présenter, d’où nous venons, ce que nous n’aimons pas et ce que nous aimons… Cela a été une découverte pour moi car les conseillers de l’ABG m’ont fait réaliser que l’aspect création visuelle ne se voyait pas forcément sur mon CV, alors que cela pouvait être un atout pour une recherche d’emploi par la suite.
J’ai postulé en septembre 2014 au poste que j’occupe actuellement au sein de la filière Firendo. »
Qu’est-ce que la filière Firendo en quelques mots ?
« Il s’agit d’un réseau d’acteurs dans le paysage des maladies rares endocriniennes en France. Nous réunissons les différents professionnels concernés par les maladies rares endocriniennes, à savoir les chercheurs, les médecins et les représentants des associations de patients. »
Parlez-nous un peu plus de votre métier : que faites-vous en pratique ?
« En tant que cheffe de projet de la filière Firendo, j’exerce sous la responsabilité du professeur Jérôme Bertherat, chef du service endocrinologie de l’Institut Cochin. Mon travail se divise en trois parties égales : l’événementiel, je gère l’organisation des réunions d’animation de la gouvernance de la filière Firendo et une assemblée générale annuelle ; la communication, notamment la sensibilisation à nos actions via des stands lors des congrès médicaux ou des rencontres d’associations de patients ; et enfin la coordination de 7 attachés de recherche clinique répartis dans différents endroits en France, dans le but de réaliser un recueil des données médicales de patients atteints des maladies rares endocriniennes. L’objectif de ce recueil est d’arriver à en savoir plus sur le nombre de personnes atteintes par ces pathologies.»
Laquelle de ces trois missions est la plus épanouissante pour vous ?
« C’est au niveau de la communication que mon travail est le plus varié. Cela englobe la communication digitale, via le site web de Firendo, nos newsletters et les réseaux sociaux comme Twitter, par exemple. Il y a aussi les actions de communication en amont d’événements auxquels Firendo participe, comme la journée internationale des maladies rares, où il s’agit de mobiliser des chercheurs pour qu’ils se rendent disponibles le jour J, de préparer les différents supports pour faire parler de Firendo… Le fait de pouvoir utiliser la création graphique comme outil de travail au quotidien est très épanouissant. J’aime aussi assurer une veille d’informations, pour faire parvenir aux bonnes personnes ce qui est susceptible de les intéresser.
Au sein de Firendo, j’ai enfin la chance d’avoir souvent des retours positifs de la part des patients : quand nous préparions le site web, nous avons recensé les pratiques existantes dans les centres de la filière et, une fois ces données mises en ligne, certains patients nous ont dit avoir découvert de cette façon l’existence de services à proximité d’eux. Cette reconnaissance de la part de patients est très gratifiante ! »
Sur un plan purement professionnel, quels ont été les apports des Post-Doctoriales ?
« Surtout grâce à l’exercice du poster pendant les Post-Doctoriales, j’ai pu gagner en confiance concernant mes capacités de création graphique, que je peux mettre en exergue aujourd’hui dans mon travail de cheffe de projet au sein de la filière Firendo, à travers la réalisation d’infographies pour le site web. La deuxième chose qui était essentielle pour trouver ce poste était justement cette notion de réseau, c’est grâce à une connaissance qui a fait passer mon CV auprès de mon supérieur actuel que j’ai eu la chance d’obtenir un entretien. Le troisième apport a été la possibilité de continuer à interagir avec les anciens de la formation : on a continué à se réunir après les Post-Doctoriales, à s’échanger des annonces de postes et des astuces par mail. On continue de le faire aujourd’hui en plus petit groupe, et certains d’entre eux sont même devenus des collègues !»
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« La formation doctorale me sert de plusieurs façons dans mon travail : nous avons beaucoup de résultats à présenter à l’écrit et à l’oral au sein de Firendo, et ce ne serait pas aussi évident sans toute la mise en pratique faite lors de ma thèse. Je mets aussi à profit ma formation de docteur en ce qui concerne la veille d’informations, pour trouver les sources les plus pertinentes, faire un travail d’approfondissement et de vérification systématique des données.»
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