Optimiser l?information

J’ai participé récemment au recrutement d’une docteur en mathématiques. Elle avait fait sa thèse à l’Institut français du pétrole (IFP) sur des problématiques géologiques mais en fait, ce thème n’était pas très important pour une entreprise de communication. Ce sont ces compétences en optimisation qui nous intéressaient, ainsi que son niveau de formation. La recherche, je connais ; soutenir une thèse aussi. Un docteur correspondait assez bien au poste qui contient de la veille technologique : il faut notamment « potasser » des bouquins. D’autres critères sont intervenus lors du processus de recrutement : l’attitude des candidats, la présentation du CV et de la lettre de motivation, la maîtrise de l’anglais.

Motivée et curieuse, tendue et à l'aise
Dès le début, cette docteur en maths s’est montrée curieuse. Elle m’a appelé pour obtenir de plus amples informations sur Initiative Technologies et sur le poste. C’était la bonne démarche à adopter puisque nous avions rédigé une annonce assez elliptique. Le lendemain de son appel, elle m’a envoyé un CV et une lettre de motivation rédigés dans un style correct et sans faute d’orthographe, ce qui n’a pas été le cas de tous les candidats ! Pendant le premier entretien, son niveau d’anglais a été testé. Pour ce poste, les contacts avec des clients étrangers sont quotidiens parce qu’il faut savoir démêler les problèmes d’un Thaïlandais qui s’exprime dans un anglais approximatif. Enfin, les qualités relationnelles ont beaucoup compté parce que nous sommes une équipe de cinq personnes. Or, j’ai vu nombre de candidats le regard fixé sur leurs chaussures, qui prenaient des notes à qui mieux mieux, juste pour se donner une contenance.

J’ai constaté que les candidats docteurs étaient les plus stressés, mais notre heureuse élue était à la fois concentrée, tendue et à l’aise. Elle est arrivée à l’entretien en ayant fait des recherches sur Initiative Technologies. Tout ça a joué un rôle important.