Norvège : les études doctorales ont du succès
Gaël Dubus, Ambassade de France en Norvège
Pour la première fois en Norvège, plus de 1.000 docteurs ont été diplômés au cours d'une année.En 2007, 1.030 doctorats ont été décernés en Norvège, ce qui, malgré une augmentation notable ces dernières années demeure modeste. La répartition par domaine d'étude s'établit comme suit : 26% en sciences exactes ; 24% en sciences médicales ; 22% en sciences sociales ; 12% en sciences de l'ingénieur et technologie ; 11% en sciences humaines et 5% en sciences agricoles et vétérinaires. La proportion de femmes soutenant un doctorat (45%), est en augmentation constante ces dernières années. Les variations d'une discipline à l'autre sont très importantes, les femmes représentent 59% des nouveaux docteurs en médecine et 42% en sciences agricoles et vétérinaires, par contre elles comptent pour moins de 33% des nouveaux docteurs en sciences exactes et moins de 20% en sciences de l'ingénieur et technologie. C'est l'Université d'Oslo qui a délivré le plus grand nombre de doctorats (344) devant Trondheim (257) et Bergen (202), ces trois universités concentrant ainsi près de 80% des doctorats de 2007. Les universités de Tromsø (100), As (47) et Stavanger (18) arrivent très loin derrière alors que les autres établissements habilités pour les thèses ne totalisent à eux tous que 62 doctorats.
"J'ai fait une thèse parce que ce que je faisais dans mes études m'intéressait vraiment et j'avais ainsi la possibilité de poursuivre dans une filière spécialisée", rapporte Silje Aslaksen, 31 ans. Elle a effectué des recherches sur les relations entre ressources naturelles et institutions pendant les quatre dernières années et a rendu son mémoire final de sciences économiques l'an dernier.
Jan Morten Dyrstad, doyen de la faculté de sciences sociales et responsable technologique à NTNU Trondheim, estime qu'il y a plusieurs raisons pour lesquelles autant d'étudiants choisissent de faire une thèse. "Le nombre de bourses du ministère allouées aux universités a beaucoup augmenté ces dernières années, en outre le besoin de la société en personnes hautement qualifiées augmente. Nombreux sont ceux qui commencent ainsi à se rendre compte qu'il est judicieux de posséder une telle formation", assure-t-il.
Silje Aslaksen a déjà été contactée pour une offre d'emploi. Les trois prochaines années, elle continuera ses recherches à NTNU. "Le doctorat m'autorise à m'impliquer dans des activités spécialisées. C'était important pour moi lorsque j'ai choisi ma formation, et c'est possible grâce à un tel diplôme.", déclare Silje.
C'est dans les filières des sciences sociales et des mathématiques/sciences naturelles que l'augmentation du nombre de doctorants est la plus importante. Un argument supplémentaire avancé par le doyen Jan Morten Dystad afin de les attirer est un niveau de salaire plus élevé. "Posséder un doctorat donne incontestablement la possibilité de négocier un salaire plus élevé. C'est particulièrement valable en Norvège où trop peu de personnes ont ce niveau d'études, et même si de plus en plus d'étudiants sont formés en ce sens, ce nombre reste trop faible", conclut Dystad.
Source : Bulletin électronique de l'Ambassade de France en Norvège n°78, 03/04/2008
Besoin d'informations sur l'ABG ?
Vous souhaitez recevoir nos infolettres ?
Découvrez nos adhérents
- Aérocentre, Pôle d'excellence régional
- CASDEN
- TotalEnergies
- ONERA - The French Aerospace Lab
- Groupe AFNOR - Association française de normalisation
- Généthon
- MabDesign
- CESI
- MabDesign
- SUEZ
- Institut Sup'biotech de Paris
- Nokia Bell Labs France
- Tecknowmetrix
- Ifremer
- PhDOOC
- ADEME
- Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire - IRSN - Siège
- ANRT
- Laboratoire National de Métrologie et d'Essais - LNE