Les politiques des multirisques. Approches, métriques, pouvoirs // Politics and policies of multi-risk issues. Approaches, metrics, powers

Les multirisques introduisent du trouble dans l'équation classique qui consiste à entrer dans les risques par un type d'aléa (risque sismique, risque industriel, risque d'inondation, etc.). Ils impliquent une présence simultanée de plusieurs types d'aléa, et surtout la concomitance, voire l'intrication d'interactions problématiques entre aléas et enjeux. Les multirisques mettent en avant les formes et mécanismes multiples de la vulnérabilité. Ils mobilisent également une dimension politique, d'arbitrage, voire de hiérarchisation là où la lecture multirisque est nécessairement relative au « multi » considéré.
Les situations correspondant aux multirisques (ou s'en approchant) font l'objet d'appellations peu stabilisées et très variées, contribuant à brouiller ce à quoi renvoient les multirisques. Multi-hazard, compound events, Na-Tech, Polycrises, scénarios, panarchie, etc. Chaque appellation renvoie aux limites d'une approche compartimentée, voire statique des risques, et appelle le dépassement nécessaire de celle-ci. Cela étant, chaque appellation illustre également les tentatives de captation des transversalités par tels groupes d'intérêt ou tel champs disciplinaires.
Les multirisques portent-ils la marque d'une nouvelle donne (règlementaire, gestionnaire, heuristique, épistémologique, organisationnelle, etc.) ? Dans quelle mesure les approches par les multirisques déplacent les cadrages des risques (de leur compréhension comme de leur gestion) ? Du reste, y parviennent-elles vraiment ? Avec quelles conséquences ? Ou ne s'agit-il que d'une grille de lecture confidentielle, aux implications circonscrites ? S'interroger sur les multirisques, c'est réfléchir sur d'éventuelles nouvelles manières d'organiser la production de connaissance sur les risques, ainsi que leur gestion.
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Multi-risks introduce confusion into the classic equation, which consists of entering risk through one type of hazard (seismic risk, industrial risk, flood risk, etc.). They imply the simultaneous presence of several types of hazard, and above all the concomitance, or even the entanglement, of problematic interactions between hazards and stakes. Multi-risks highlight the multiple forms and mechanisms of vulnerability. They also mobilize a political, arbitration and even hierarchical dimension, where the multi-risk interpretation is necessarily relative to the “multi” considered.
Situations that correspond to multi-risks (or come close to them) are the subject of a wide variety of unstable names, contributing to the blurring of what multi-risks refer to. Multi-hazard, compound events, Na-Tech, Polycrises, scenarios, panarchy, etc. Each name points to the limits of a compartmentalized, even static approach to risk, and calls for its necessary overcoming. That said, each name also illustrates the attempts made by particular interest groups or disciplinary fields to capture transversalities and vectors of integration.
Do multi-risks represent a new deal (regulatory, managerial, heuristic, epistemological, organizational, etc.)? To what extent do multi-risks approaches shift the way risks are framed (in terms of both understanding and management)? And do they really? With what consequences? Or is it just a confidential approach with limited implications? Looking at multi-risks means thinking about possible new ways of organizing the production and management of risk knowledge.
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Début de la thèse : 01/10/2025

Financement d'un établissement public Français

Université de Pau et des Pays de l'Adour

481 Sciences Sociales et Humanités

•Étudiant en sciences sociales ayant travaillé sur les risques ou l'environnement (en géographie, sociologie, science politique, anthropologie, sans exclusive). •Sensibilité aux sciences sociales élargies (au-delà des seules compétences mobilisées en géographie). •Intérêt marqué pour les approches sociales et politiques des risques et de l'environnement. •Goût pour l'épistémologie. •Facilité à pratiquer le terrain, au relationnel, à interagir avec les acteurs et mener des entretiens. •Enclin à l'échange, la mise en commun, au travail collectif. •Maîtrise de l'anglais (lecture nécessaire)
•Social science student with experience in risk or environmental studies (geography, sociology, political science, anthropology, etc.). •Sensitivity to broader social sciences approaches (beyond geography skills alone). •Strong interest in social and political approaches to risk and the environment. •Appeal for epistemological debates. •Ability to evolve in the fieldwork, interact with stakeholders and conduct interviews. •Enclined to debate, exchange, share and work collectively. •Ability in English (reading mandatory).