« C’est la rencontre avec l’équipe technique de PSA Peugeot-Citroën qui m’a décidé à faire un virage à 180 degrés dans mon parcours » déclare Nicolas Feld, ingénieur de recherche chez PSA Peugeot Citroën
Catherine Gayda - Responsable Emploi et Relations Internationales
« J’avais reçu, par mon réseau, une offre d’emploi d’ingénieur de recherche chez PSA mais je craignais que les objectifs correspondent en réalité à des missions de développement et non de recherche. Travailler à des missions de développement ne m’intéressait pas mais certaines activités indiquées dans l’annonce comme l’encadrement de stagiaires et de doctorants, la rédaction de publications scientifiques relevaient clairement de la recherche. Par acquis de conscience, j’ai préféré, avant de refuser la proposition d’emploi, rencontrer l’équipe. Cette rencontre m’a décidé à accepter le poste. Je travaille chez PSA depuis trois ans » explique Nicolas Feld.
« L’entretien avec les Ressources Humaines de PSA Peugeot-Citroën s’est bien déroulé alors que j’avais un a priori négatif sur les professionnels des RH qui, d’après moi, ignorent souvent les spécificités du doctorat. Tout dépend de la politique de l’entreprise en matière de recrutement des docteurs. J’ai même passé certains entretiens avec des responsables RH de cabinets de recrutement qui ne connaissent ni les compétences des docteurs ni l’entreprise pour laquelle ils recrutent. Pourtant le doctorat a fait bien du chemin dans la culture industrielle. Beaucoup de docteurs travaillent aujourd’hui en entreprise dans des domaines indépendants de leurs capacités techniques. La cohérence de leur présentation et leur aisance à l’oral sont décisives lors de leur entretien de recrutement et leur permettent d’évoluer en entreprise » précise l’ingénieur de recherche.
On l’aura compris les recruteurs de PSA connaissent très bien le potentiel des docteurs. Lorsque le contexte économique s’y prête, le groupe embauche de nombreux docteurs et ingénieurs en R&D. Selon L’enquête de « IT industries & Technologies » intitulée : « Le portrait de la R&D en France* », une personne sur dix travaillant en R&D en France travaille pour PSA. L’enquête, parue en janvier 2015, indique quelques chiffres intéressants à retenir sur la R&D en France : 97 000 personnes réparties sur 385 sites travaillent pour la R&D privée. Les dix premiers sites regroupent 33 000 emplois. L’automobile représente un tiers des effectifs totaux et PSA (10 300) est le premier pourvoyeur d’emplois dans le secteur de la R&D devant Renault (9 400) et Sanofi (6 000).
Nicolas Feld évoque les missions qui lui ont été confiées au sein du groupe. « Le poste que j’occupe est consacré à la recherche scientifique et technologique. Je suis ingénieur de recherche en mécanique numérique, avec une spécialité dans les matériaux composites. J’ai un rôle de support scientifique incluant le développement de nouvelles méthodes de modélisation et de calcul. Notre équipe accueille traditionnellement beaucoup de doctorants CIFRE, d’apprentis et de stagiaires dont le nombre fait doubler ses effectifs à certaines périodes de l’année » décrit-il.
« Nos activités s’appuient sur des partenaires académiques avec lesquelles nous avons des relations étroites notamment en matière de recrutement de stagiaires. Nous reprenons les stagiaires en Master 2 Recherche qui le souhaitent pour effectuer une convention CIFRE » explique-t-il.
Nicolas Feld enseigne à l’UPMC depuis 2012. « Les responsables de la recherche de PSA enseignent en interne et en externe à tout niveau de l’enseignement supérieur. Cette activité exige bien sûr de la pédagogie mais aussi le sens de la communication ainsi qu’une actualisation régulière de leurs connaissances. Cette facette des missions de la R&D présente un double intérêt : d’une part, elle participe à l’attractivité et au rayonnement des savoirs-faire de PSA ; d’autre part, elle permet de sélectionner en toute connaissance de cause les meilleurs étudiants pour poursuivre des missions de recherche, en stage puis en thèse » détaille-t-il.
Nicolas Feld est aujourd’hui ingénieur de recherche à la Direction de la Recherche et de l’Innovation Automobile de PSA, qui emploie environ 400 personnes sur les 10 000 qui travaillent à la R&D de PSA. « Cette direction est en charge des innovations en rupture, sous forme de briques technologiques ou de synthèse, et les accompagne du niveau 1 au niveau 6 des TRL** (Technology Readiness Level) soit le niveau de la preuve d’application » détaille-t-il.
L’innovation existe à différents niveaux chez PSA. « Les fournisseurs nous assistent dans le développement de l’innovation. En particulier, certaines innovations n’appartenant pas à notre cœur de métier, à notre savoir-faire historique, comme le développement boîtes automatiques, leur sont presque intégralement sous-traités, même si la synthèse de la transmission dans son ensemble reste étudiée par PSA. C’est d’ailleurs le cas de la plupart des études de synthèse, comme l’acoustique, le crash, ou la durabilité, qui nécessitent une connaissance intime des composants utilisés, mais aussi de l’architecture véhicule dans son ensemble » insiste-t-il.
« L’innovation est possible quand l’équipe en interne est efficace. Il faut réussir à faire travailler ensemble des personnes ayant suivi des cursus différents dans des pays différents. Lorsque l’on pense différemment, on solutionne différemment les problèmes. Un équilibre est à trouver au sein d’une équipe entre les docteurs et les ingénieurs, les différents « métiers », qui ne s’accordent pas sur le langage. Clarifier les notions qui véhiculées par le langage, et donc développer les compétences techniques associées, peut aider l’innovation » conclut-il.
*Innovation : le portrait de la France de la R&D Innovation : http://www.industrie-techno.com/infographie-5-chiffres-cles-tires-du-top-100-de-la-r-d.34951
**Les TRL forment une échelle d’évaluation du degré de maturité atteint par une technologie. Cette échelle a été imaginée par la Nasa en vue de gérer le risque technologique de ses programmes.
Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Technology_Readiness_Level
On l’aura compris les recruteurs de PSA connaissent très bien le potentiel des docteurs. Lorsque le contexte économique s’y prête, le groupe embauche de nombreux docteurs et ingénieurs en R&D. Selon L’enquête de « IT industries & Technologies » intitulée : « Le portrait de la R&D en France* », une personne sur dix travaillant en R&D en France travaille pour PSA. L’enquête, parue en janvier 2015, indique quelques chiffres intéressants à retenir sur la R&D en France : 97 000 personnes réparties sur 385 sites travaillent pour la R&D privée. Les dix premiers sites regroupent 33 000 emplois. L’automobile représente un tiers des effectifs totaux et PSA (10 300) est le premier pourvoyeur d’emplois dans le secteur de la R&D devant Renault (9 400) et Sanofi (6 000).
Nicolas Feld évoque les missions qui lui ont été confiées au sein du groupe. « Le poste que j’occupe est consacré à la recherche scientifique et technologique. Je suis ingénieur de recherche en mécanique numérique, avec une spécialité dans les matériaux composites. J’ai un rôle de support scientifique incluant le développement de nouvelles méthodes de modélisation et de calcul. Notre équipe accueille traditionnellement beaucoup de doctorants CIFRE, d’apprentis et de stagiaires dont le nombre fait doubler ses effectifs à certaines périodes de l’année » décrit-il.
« Nos activités s’appuient sur des partenaires académiques avec lesquelles nous avons des relations étroites notamment en matière de recrutement de stagiaires. Nous reprenons les stagiaires en Master 2 Recherche qui le souhaitent pour effectuer une convention CIFRE » explique-t-il.
Nicolas Feld enseigne à l’UPMC depuis 2012. « Les responsables de la recherche de PSA enseignent en interne et en externe à tout niveau de l’enseignement supérieur. Cette activité exige bien sûr de la pédagogie mais aussi le sens de la communication ainsi qu’une actualisation régulière de leurs connaissances. Cette facette des missions de la R&D présente un double intérêt : d’une part, elle participe à l’attractivité et au rayonnement des savoirs-faire de PSA ; d’autre part, elle permet de sélectionner en toute connaissance de cause les meilleurs étudiants pour poursuivre des missions de recherche, en stage puis en thèse » détaille-t-il.
Nicolas Feld est aujourd’hui ingénieur de recherche à la Direction de la Recherche et de l’Innovation Automobile de PSA, qui emploie environ 400 personnes sur les 10 000 qui travaillent à la R&D de PSA. « Cette direction est en charge des innovations en rupture, sous forme de briques technologiques ou de synthèse, et les accompagne du niveau 1 au niveau 6 des TRL** (Technology Readiness Level) soit le niveau de la preuve d’application » détaille-t-il.
L’innovation existe à différents niveaux chez PSA. « Les fournisseurs nous assistent dans le développement de l’innovation. En particulier, certaines innovations n’appartenant pas à notre cœur de métier, à notre savoir-faire historique, comme le développement boîtes automatiques, leur sont presque intégralement sous-traités, même si la synthèse de la transmission dans son ensemble reste étudiée par PSA. C’est d’ailleurs le cas de la plupart des études de synthèse, comme l’acoustique, le crash, ou la durabilité, qui nécessitent une connaissance intime des composants utilisés, mais aussi de l’architecture véhicule dans son ensemble » insiste-t-il.
« L’innovation est possible quand l’équipe en interne est efficace. Il faut réussir à faire travailler ensemble des personnes ayant suivi des cursus différents dans des pays différents. Lorsque l’on pense différemment, on solutionne différemment les problèmes. Un équilibre est à trouver au sein d’une équipe entre les docteurs et les ingénieurs, les différents « métiers », qui ne s’accordent pas sur le langage. Clarifier les notions qui véhiculées par le langage, et donc développer les compétences techniques associées, peut aider l’innovation » conclut-il.
*Innovation : le portrait de la France de la R&D Innovation : http://www.industrie-techno.com/infographie-5-chiffres-cles-tires-du-top-100-de-la-r-d.34951
**Les TRL forment une échelle d’évaluation du degré de maturité atteint par une technologie. Cette échelle a été imaginée par la Nasa en vue de gérer le risque technologique de ses programmes.
Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Technology_Readiness_Level
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