Changement climatique, réduction du risque Natech et transformation des pratiques de resilience

Les changements climatiques sont aujourd’hui avérés et imposent de nouveaux défis à nos sociétés. Ils accroissent certains risques naturels les rendant plus extrêmes et fréquents (canicule, sécheresse, tempête, montée des eaux, inondations, etc.). Dans les années à venir, des phénomènes naturels à l’intensité et la fréquence accrues affecteront voire mettront en danger les infrastructures (industrielles, énergétiques, logistiques, informationnelles, etc.) vitales à nos besoins quotidiens. Les nouveaux risques « Natech », résultant de l’interaction entre aléas naturels et vulnérabilités des infrastructures technologiques on fait l’objet d’un nombre croissant de publications scientifiques, projets et concertations.

Les approches traditionnelles du risque et de la crise ne permettent pas de répondre de manière satisfaisante à ces risques. Les effets dominos et cascades, de plus en plus complexes,  remettent en question les méthodes classiques d’anticipation du risque basées essentiellement sur les prévisions tirées du fonctionnement connu (et donc passé) des systèmes.

Plusieurs perspectives existent. Les capacités computationnelles croissantes et l’accessibilité des données nourrissent de nouveaux systèmes de planification dynamique, simulation et prédiction. Ces technologies permettent d’intégrer les effets du changement climatique à la prévention et la préparation aux crises futures. Mais cette préparation doit aussi impliquer les citoyens, particulièrement exposés aux risques Natech. C’est pourquoi ces derniers exigent une plus grande transparence au sujet des risques, ainsi que leur implication dans la prévention des risques et la préparation des crises liées aux risques « Natech ».

Les pouvoirs publics, les décideurs privés et, plus globalement, la société civile, transforment leurs pratiques de prévention du risque et de préparation aux crises. Pour devenir plus résilients, ils expérimentent ensemble de nouveaux outils et dispositifs collaboratifs à l’échelle de l’ensemble du territoire. Mais ils disposent d’un recul limité quant à leur appropriation, validation et soutenabilité. De façon plus générale, ils ne disposent pas encore d’une compréhension suffisante des implications de ces nouvelles approches ni de notre capacité à les implémenter de façon durable.  La thèse de doctorat proposée s’inscrit dans le programme de recherche PEPR-IRIMA[1]. La personne recrutée explorera les apports et les limites de nouveaux dispositifs collaboratifs d’anticipation des risques et de préparation des crises industrielles. En particulier, elle examinera la transformation des pratiques des acteurs en charge de la prévention des risques et la préparation des futures crises industrielles.

La thèse de doctorat vise l’enrichissement des connaissances portant sur la transformation des pratiques de prévention des risques et de préparation des crises industrielles. La thèse de doctorat contribuera également à une plus grande résilience des parties prenantes des sites industriels.

La thèse s’effectue en collaboration entre l’INERIS et le laboratoire DRM de l’université Paris-Dauphine PSL. L’INERIS, acteur clé de l’expertise publique en risques industriels combine des activités de recherche ainsi que d’appui aux décideurs publics et privés sur l’ensemble des sciences du risque, allant de l’évaluation, au management et à la communication et ce aussi bien à l’échelle d’installations industrielles que des territoires. DRM, Unité Mixte de Recherche CNRS 7088, est le centre de recherche en Sciences de gestion et management de l’Université Paris Dauphine PSL. Il regroupe plusieurs équipes et est l’un des plus importants centres français de recherche du domaine. Au sein de DRM la personne recrutée en doctorat sera intégrée à l’équipe MLab dont les principales thématiques sont le management et l’innovation.

• Master 2 ou équivalent sur les thématiques du management et des pratiques collaboratives, génie chimique ou industriel
• Maîtrise de l’anglais lu/écrit/parlé obligatoire.
• L’expérience pratique du risque sera appréciée
• Une expérience préalable de méthodologies de recherche en sciences sociales ou en sciences de gestion sera appréciée
• De bonnes compétences relationnelles sont attendues, ainsi qu’une autonomie méthodologique.